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Les carnets du gyrovague

28 décembre 2019

Propos de sourcier

Propos de sourcier
-


Pourquoi demander
où se cachent les poèmes,
si comme on le dit
tous les humains sont poètes,
quand la vie est poésie.

Oui! Mais voilà : quand ?...
Si la vue devient vision,
dans la mutation
des sens, les images volent
jusqu'aux sphères du Cosmos...

Étrange épopée
où l'horizon délimite
la contradiction
du rêve et de la contrainte,
à la source du poème.

C'est en ce haut lieu,
en nous proche, et si lointain,
que les mots éclatent
en ribambelles de bulles,
qu'il nous faut oser cueillir.

28.12.19

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26 décembre 2019

D'un enraciné têtu

D'un enraciné têtu
-

 




« Vivre...Travailler...
Et Décider au Pays »
des trente glorieuses,
furent pour nous les principes
de la justification.


« Agir, non subir »
disculpaient l'engagement
qui donnait du sens
aux promesses des jeunesses,
aux audaces des ados,

dans la confusion
d'un regard vers le passé,
où la Chrétienté
restait le modèle dur
du gouvernement des hommes...

fondé dans le cadre
d'un ordre caracolant
de chevalerie
qu'il fallut abandonner
au Printemps des Renaissances

puis Libérations
des confusions de l'esprit...
Pour un nouveau siècle
tributaire du passé
qu'il tentait de reconstruire.

Et la croix tracée
dans le sable du chemin
d'un doigt soucieux
n'avait d'autre sens, pour nous,
que de vouloir qu'on l 'écoute.


Trois guerres avaient
marqué nos lignées d'enfants
perdus sur les landes
des furieux récits de sang
et des commémorations.

Et nous disions : « Guerre
à la guerre qui menace ! »
mais il fallait bien
éponger notre passif
colonial et sociétal.

La nation semblait,
dans nos livres des écoles,
un prédateur peu
soucieux des pays de France,
dont nous étions les enfants.

La reconstruction
dont on vantait les mérites
négligea les marges,
pour en créer de nouvelles.
Il fallut s'enraciner.


Et les vents mauvais
soufflèrent en vain sur nous
Et nous demeurons
face à des enjeux nouveaux
que la nation ne voit pas.

26.12.19

26 décembre 2019

Bulletins météo

Bulletins -météo
-

Le vent a forci,
la tempête se déchaîne...
Allons nous dormir ?
A défaut de résister,
qu'est la soumission au vent ?

22.12.19


L'ictère s'aggrave,
le poison monte en puissance...
Qui peut l'enrayer ?
La patience et le savoir
vont-ils conjurer l'attente ?

Ou mieux, reconduire
à demain ou à plus tard
la vie et l'espoir,
sachant que la vie, en soi,
est la source d'espérance.

23.12.19




18 décembre 2019

Je suis en colère

Je suis en colère
-


Je suis en colère
contre ceux qui savent tout
de tout, et plus même.
Et le font savoir à tous
ceux qui n'ont pas eu leur chance,

les gueux, les cancres
de la justice scolaire.
Je suis en colère
et n'excuse pas la morgue
de nos Princes d'excellence.
8.12.19

18 décembre 2019

Brexit (suites)

Brexit (suites)
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Donc, vous nous quittez...
Mais êtes vous assurés,
dans la confusion
des langues et des motifs
que votre choix soit le bon ?
12.12.19

Qu'il puisse être admis
par le peuple souverain ?
Qu'il vous donne droit
d'imposer votre pensée
à l'humanité entière ?
13.12.19

Car votre Brexit,
si c'est de lui qu'il s'agit
nous laisse sans voix,
et nous prive des échos
de votre fougue saxonne.
14.12.19

Quant à l'angélisme
des Angles de vos comtés
pourra-t-il calmer
les désirs d'indépendances
des autres peuples des îles ?
15.12.19

Si la vieille Europe,
égarée dans ses forêts
primaires, ne peut
revigorer les ardeurs
de ses pères fondateurs.
16.12.19

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17 décembre 2019

Outre-Rouge

Outre-rouge
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Regarde ! C'est
la pointe rouge du tranchant
de notre justice.
Rouge du sang versé
pour une paix éphémère.

Car toute paix n'est
qu'un sursis entre deux guerres,
voire plus, peut-être.
Même si la bienveillance
d'un poète lui fait grâce.

Comme l'outre -noir
c'est dans les reflets fugaces
que vit l'outre-rouge
ce noir profond qui empourpre,
au soir, les champs de batailles.

Et si la justice
nous refuse son office
pour raison d’État,
le sang du tranchant de l'arme
restera indélébile.

11.12.19

8 décembre 2019

Vivre en Dignité !

Vivre en Dignité !
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Vivre en dignité
est la clé d'un vivre ensemble
apaisé, grandi,
dans la réciprocité
garantie des uns aux autres,

quelques soient leur rang,
titre, charge, ou condition,
état de révolte,
et libre arbitre où puiser
sa fierté de créature,

à l'achèvement
de la création divine,
au sixième jour.
Dignité qui donne à l'homme
son inviolabilité.
07.12.19

7 décembre 2019

où est la Fraternité ?

Où est la fraternité?
-

Lorsque tu te dis,
au cœur de notre débat,
plus savant que moi,
et que tu veux m'enseigner
ce que je dois croire et faire,

où est la Raison ?
Si tu me dis qu'il me faut
« traverser la rue »
pour être tiré d'affaire
dans ma quête du bonheur,

puis-je croire en toi
et t'être reconnaissant
d'avoir bien voulu
te glisser à mon niveau
pour que tu me reconnaisses

interlocuteur
prisonnier de ta logique
et tes mots savants,
alors que nos connaissances
Viennent d'écoles diverses ?

Pour moi de la vie.
Pour toi celles du sérail.
Car tout vient de là.
Le pacte républicain
a besoin de cohérence

pour être opérant :
Chacun reconnu pour soi
mais sans fausse honte,
ni divinité sacrée,
en Fraternité vécue.
06.12.19

6 décembre 2019

Transmission

Transmission
-

Les enfants font cercle
alentour de nous...Qui va
rentrer la moisson ?

05.12 .19

6 décembre 2019

Un bouënou

Un bouënou
-


Un lopin de terre,
dans la boucle du ruisseau,
était son domaine,
il y cultivait les fruits
d'un savoir faire ancestral.

Paysan-pêcheur,
le soir il posait ses pièges
aux jonchaies des rives,
pour les brochets, les anguilles.
Les relevaient au matin,

frétillants, avant
d'aller les vendre au marché.
Puis il revenait
à la maison du village
où l'attendait sa grand'mère.

Avant sa naissance
son père avait disparu.
Sa mère mourut
phtisique, il avait six ans.
L'ancêtre le recueillit,

qui n'avait plus d'âge.
C'est à l'école publique
qu'il apprit à lire,
écrire et compter. Tout juste,
du citoyen, le bagage.

Le reste, il l'apprit
tout seul, avec les copains,
content de si peu.
Le lopin leur suffisait
pour leur potée journalière.

Il eut bien du mal
quand il revint de la guerre
à placer son pas
au chemin des habitudes
dans les traces effacées.

Grand'mère était morte.
Les lapins et la volailles
avaient déserté.
La vieille maison croulait
sous le lierre et les broussailles.

Le lopin lui-même,
dans le taillis des saulaies
réclamait de l'aide.
Les copains étaient restés
dans les tranchées de Verdun.

Une jambe en moins
lui donna droit à pension.
Consolation !
Il se sentait diminué,
il resta un solitaire.

Ainsi survivant,
entre sa masure et ses pièges,
sans plus de vision
il ne fut plus qu'un bouënou
pour les voisins du village.

04.12.19




En langue Gallo on appelle Bouënou un homme de peu qui perd son temps à des occupations insignifiantes

 

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