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Les carnets du gyrovague
30 novembre 2010

Rêve hivernal

 

 

 

Par la porte ouverte,
l'hiver s'engouffre en hurlant,
cavaliers des steppes
qui poursuivent leurs clameurs
jusqu'aux villes embrasées.

Que faut-il entendre
dans leur chevauchée polaire,
hors cris et fureur,
sinon cette quête folle
d'un soleil qui se consume ?

Ou plus loin, peut-être,
quand la horde échevelée
allume ses feux
et découvre son visage
dans le miroir de la flamme ?

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29 novembre 2010

Comptabilité publique

La journée fut rude.
Les défilés de colères
ébruitaient les rues.
Les méandres de la nuit
s'enroulaient sur nos misères.

« Solidarité ! »
ou « Fraternité ! » Mais quelle
pancarte brandir
pour que l'âme collective
vibre à l'unisson du ciel ?


Le supplément d'âme
peut-il naître et vivre, au cœur
durci de la foule,
ou compter les poings levés
pour évaluer l'Espérance.

28 novembre 2010

Incarnations

Merci à tous ceux
qui parlent, en nous, la langue
qu'ils nous ont apprise
et dont les mots nous traduisent
nos pensées dans l'émotion. 

25 novembre 2010

portraits d'insoumis

 

1

Le petit soldat
qui marchait si bien au pas,
est mort à la guerre,
en laissant, dans sa musette,
un vieux livre de prière.

 2

On ne la voit pas,
la chaisière est sans regard,
on ne l'entend pas.
Sa main collecte le prix
des paters inconfortables.

3

Dans son coeur la honte,
 ses yeux vaguent dans le gris,
sous ses pieds nus :Rien !
 Le vieux ne tend même plus
 sa sébile d'espérances.

23 novembre 2010

Ambiguïté

Fraternité ?Oui !
Mais aussi lucidité
dans la dignité,
dressée en humanité?
quand tu viens frapper chez moi.

Mais l'identité
ne peut pas m'exonérer
de la charité
quand en toute humilité
je me sens proche de toi.


Rude ambiguïté !
Car, n'est-ce pas t'humilier
que de t'accorder,
comme une grâce du cœur,
ce que tu croyais être un droit ?

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22 novembre 2010

L'Instant d'éternité

Conseil à l'étranger
en début de réponse à la question du 17.11
"Qui Parle ? "

-

Les portes sont closes
de peur des intrus, peut-être,
ou des courants d'air.
Frappe si tu veux entrer !
Sois sans crainte ! On t'ouvrira...

Pas sûr qu'on t'accueille...
Par la porte entre-baillée
tu vois son visage,
le temps d'un premier regard.
Que le tien soit franc et clair !

Une hésitation..
et la porte se referme.
Un peu trop d'audace,
c'est au nez qu'on te la claque,
si ton pied ne s'interpose. 


Mais ton insistance
se retourne contre toi
et ferme les cœurs
des confiances nécessaires
au geste sollicité.

Prends garde au chambranle !
Ton pied ne doit pas fouler
le seuil inviolable.
Mais ton regard, lui, est libre
Comme est libre l'autre, là.


C'est dans cet instant
où rien n'est encore joué,
que peut se glisser,
entre vous deux, la Parole.
Éternité de l'Instant !...

20 novembre 2010

Propos sur le seuil

Le seuil ?...Une pierre
de ce mur qui te protège.
Ne pas l'oublier !
Si tu refermes ta porte,
c'est ton coeur que tu emmure.  

18 novembre 2010

Mise en musique

 

Quand la musique s'empare de la poésie 
Tout peut arriver...

 

Quand j'entends chanter
les mots surgis de ma plume,
je suis étonné,
au sens dont la foudre frappe
le sourd tremblement de l'âme.

 

Dans ce tremblement
de l'âme, éperdue d'amour,
résonne l'écho
des mémoires abyssales
où l'homme puise la force

 

de se dépasser,
au loin de ses turpitudes,
sur le chemin rude
où les peuples asservis
conquièrent leur liberté.

 

Contradiction folle !
Quand l'homme tient dans ses mains
l'avenir de l'homme,
seul le regard de l'amour
peut l'exonérer du mal.

16 novembre 2010

Qui Parle ?

Comment reconnaître
ton visage, si la peur
paralyse, en nous,
tout regard d'étonnement
et tout geste de tendresse ?

Si je reconnais,
sur le seuil entre-baillé,
ton regard surpris,
qui ouvrira, un peu plus,
la porte de mon regard ?

Si, entre nous deux,
ainsi confrontés à l'autre,
s'efface le seuil,
ne serait-ce qu'un instant,
alors, tout devient possible...

Mais qui parle en nous,
quand je t'invite à entrer ?
Quel est le garant
qui ouvre entre nous l'espace,
dont nous chassons toute peur ?

10 novembre 2010

Apologie du silence

 

 

Tapi sous les feuilles,
le silence est redoutable 
s'il est au abois.
Pour qui sait l'apprivoiser, 
Il peut être le recours,


mais aussi pervers,
car son or a son revers
qui tait la parole
et tue celui qui se tait
pour taire la vérité.

Apprends le silence !
Et quand ,en toi, tu l'accueilles,
laisse le monter.
Qu'il t'envahisse ! Mais veille !
Qu'il n'occulte la Parole.

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