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Les carnets du gyrovague
31 janvier 2016

Misère au coeur

Misère au cœur
-

«  Chercher le moindre rai de lumière... »
Pape François
Le nom de Dieu est Miséricorde

 

" Oh ! Miséricorde !"
Quel cœur sensible aux détresses,
aux malheurs des mots,
peut ainsi se dérober,
jusqu' à nous laisser sans voix ?

Car pourquoi ce cri
qui déchire les ténèbres,
ne fait pas écho
et laisse le dur silence
s'établir comme un reproche

à ce cœur perdu..
Et qui d'autre que ton cœur
peut lancer ce cri
qui t'échappe et, malgré toi,
demande Miséricorde ?

31.01.16

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30 janvier 2016

A la porte du coeur

A la porte du cœur

-

 


Le maître disait ;
« Écoute !... »mais précisait,
dans un souffle, à peine :
« avec l'oreille du cœur »
Et ce n'était pas si simple.

Cette porte ouverte
dépassait l'entendement
au sens habituel.
Mais comment doter le cœur
d'un pouvoir exceptionnel ?

Surtout comment croire
qu'il est possible d'entendre
l'inaudible esprit,

qui accompagne tout homme,
sans son oreille ordinaire ?

C'est bien cette porte,
à mesure que s'éloigne
l'obsession des peurs,
qui, dans son frisson, nous montre
l'horizon de l'espérance.

C'est aussi la porte
qui ouvre sur l'univers,
autre réalité
où l'âme enfin libérée
accède à son devenir.

30.01.16

29 janvier 2016

oubli sélectif

Oubli sélectif
-

Comment distinguer
une liesse populaire,
premiers pas d'un peuple
qui se construit à mesure,
et les soubresaut des foules ?

De la foule au peuple
le chemin est difficile
-si même il existe-
abrupt, failli, chaotique,
un vrai couloir d'avalanche.

Où les vents s'engouffrent
au risque du paysage
et des imprudents.
Au risque, aussi, des puissants,
quand leur appétit grandit.

D'où nous vient la liesse
quand elle s'élève en trombe
sur la lande nue ?
Quelle puissance l'anime
et fait oublier les risques.

29.01.16

28 janvier 2016

Que dire et comment

Que dire et comment?
-

Je crois vous entendre,
sans savoir si mon écoute,
ma compréhension,
sont fidèles à ce que
vous avez voulu me dire...

Quiproquo des greffes.
Lorsque le discours s'affole
le temps rétrécit
jusqu'à n'être plus qu'instants
déposés sur la fenêtre.

Généreuse offrande
à la merci des oiseaux,
s'ils sont affamés.
S'ils sont repus ou distraits,
la pluie balaiera les miettes.

Sauf peut-être si,
devant l'âtre refroidi,
le souffle ravive

les braises de l'utopie
dans des gerbes d'étincelles

28.01.16

27 janvier 2016

D'une rose en Janvier

D'une rose en Janvier
-

Bourrasque nocturne,
étrange remue ménage
dans la nuit des arbres...
Faut-il deviner le cri
du vieux génie des marais,

Ou le bruissement
d'une force tellurique,
remontant le fleuve
pour noyer les bas quartiers
et punir l'outrecuidance ?

Y a-t-il un lien
entre la peur viscérale
qui nous dit son sens,
et le souffle de la vie
qui n'en fait plus qu'à sa guise ?

Le ciel, au matin,
a grand'honte de ses doutes...
Il s'encapuchonne.
Seule, dans la haie, la rose
nous dit sa jeune espérance.

27.01.16

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26 janvier 2016

pollution Métrpolitaine

Pollution métropolitaine
-

 

 

Le vieil homme, assis,
bouche serrée, regard vague,
à côté de vous,
est perdu dans ses pensées...
Pour lui que pouvez vous faire ?

Lisez le journal
Il n'y a pas de meilleure
thérapie cosmique
pour replacer les pensées
dans l'usage de la langue.

Soyez attentifs
aux consignes affichées
par sécurité...
Urgence d'État soucieux
du salut du bien public,

« S'il vous plait restez
calme en sortant du Wagon !
Tout affolement
peut être préjudiciable
à l'équilibre des foules ! »

Mais soyez certains
que les mots inemployés
sont allés bouder.
Ils ne se bousculent pas
pour descendre à la prochaine.

26.01.16

 

25 janvier 2016

Certitude du vieillissement

Certitude du vieillissement.
-

Mes amis vieillissent
Et disant cela je sais
- mais que puis-je y faire ?-
que je vieillis tout autant
ce qui n'est pas consolant.

-Pourquoi voudrais-tu
trouver ta consolation
d'être vieillissant
dans le spectacle affligeant
du naufrage des amis.

-Est-ce honnêteté
que de regarder en coin
l'image de l'autre
se défaisant à mesure
que je me sens défaillant ?

Est-ce certitude
que d'aller en chancelant
vers son point ultime
Et faudrait-il regréter
l'utopie qui donne sens ?

25.01.16

24 janvier 2016

Questions aux grands vents

Questions aux grands vents

-

 

« C'étaient de très grands vents sur la terre des hommes

-de très grands vents à l'œuvre parmi nous. »
St.-J. Perse
VENTS

 

Comment affronter
l'incohérence des vents,
lorsque les tornades
qui surgissent du chaos
s'abattent sur notre lande ?

Ronces et ajoncs,
qui dissimulent nos doutes,
sont-ils suffisants
pour sauver les apparences
de la colère des foules ?


Les arbres sont-ils
d'indispensables tuteurs,
pour dresser les têtes,
au dessus des insomnies,
et vouloir nous libérer,

de nos pesanteurs
et de « la main invisible »
qui nous asservit,
pour ouvrir à nos regards
l'espérance qui grandit ?

 

Ou faut-il dresser,
dérisoire et vaine idole,
la pierre de foudre
qui donne corps à la foule
et forge l'âme d'un peuple ?

24.01.16

21 janvier 2016

Ambiguités du pouvoir

Ambiguïtés du pouvoir
-

« Un homme /une voix »

Règle républicaine

Saisir le pouvoir
par la ruse ou par la force
c'est prendre le risque
quand le peuple se réveille
de provoquer sa vengeance.

Car l'oiseau volage
qui monte au dessus des foules
vers la liberté
n'aime pas qu'on l'asservisse
en d'autre nom que le sien.

Colère des foules !
Peux-tu façonner un peuple
dans la confusion,
le libérer de lui-même
sans ternir ses utopies?

Arracher ses rêves
à ses profondes racines ?
Refouler ses peurs
au plus sombre des cavernes,
où la joie n'est pas de mise ?

La joie et le temps !
D'une foule faire un peuple
demande du temps.
Pour user ongles et dents
de la ruse et de la force..

Ces deux vieux complices
qui s'unissent pour abattre
les puissants en place
jusqu'à s'entredévorer
quand le pouvoir est saisi.

Et le peuple assiste
impuissant, parfois complice,
soumis, servile, épuisé
aux soubresauts prétoriens,
aux révoltes de palais.

Vers un nouveau cycle
où la joie, indispensable
à l'âme du peuple,
vient éclater au grand jour
et retrace le chemin.

C'est alors au peuple
de proclamer qui agit
et parle en son nom.
Mais qui peut prétendre avoir
entendu la voix du peuple?

Et comment le croire
s'il monte et brandit le glaive
au dessus des foules
pour usurper le pouvoir
des mains du peuple asservi ?

 

21.01.16

19 janvier 2016

interférences

Interférences
-

 

La fleur, une rose,
dans son vase sur la table,
inscrit en beauté
l'échange, entre nous, des mots,
dans le flot de nos pensées.

A la confluence,
dans les remous incertains
et le contre jour,
la rose attire mon regard
hors du champ de nos paroles.

Est-ce distraction,
rappel à l'ordre charnel,
ou dépassement,
au delà de l'horizon,
vers les sphères enchantées,

où les évidences
se confondent en vision
et refond le monde
dans l'entre-deux du dialogue
et de l'écoute attentive.

19.01.16

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