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Les carnets du gyrovague
27 février 2010

Concepcion

A nouveau la terre
tremble. La mer se soulève.
Le Chili est loin
et le pacifique ouvert
aux vagues du tsunami.

Ce matin, en ville,
quelqu'un dit:" Apocalypse !"
Étrange retour
des terreurs des temps anciens
remontant des profondeurs.

Après Haïti,
la terre n'en finit pas
de nous rappeler
qu'elle est seule à décider
de notre survie. Peut-être !

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25 février 2010

Droiture pour les droits de l'Homme.

A la mémoire d'Andreï Sakharov, père de la Bombe H soviétique.
dans son exil à Gorki, où il restera six ans...

Dans la rue, il marche,
un peu voûté, hésitant
sur la neige, il sait
qu'il est surveillé, filmé.
Rien, de lui, ne se soustrait

à Leur Attention.
Il porte, sur ses épaules,
le poids d'une science
dont il fut le maître d'oeuvre.
Elle échappe à tout contrôle.

Dans sa solitude,
il engage le combat
pour l'Humanité.
Quel qu'en soit le prix
, sa marche
ne sera pas négociable.

24 février 2010

Bénéfice de l'âge

"Rien n'est si vaillant
que ton regard
sur ce que tu vois par la fenêtre."

Eugène Guillevic. Vieillir XX (Gallimard 2004)

Quand l'oiseau s'envole
devant toi qui reste là,
les pieds dans la glèbe,
ton désir de liberté
te rappelle tes attaches.

Ton courtil te tient
prisonnier de tes limites.
Tu peux voir encore,
par dessus les haies fleuries,
Comment va le monde. Et toi ?

Ose aussi chanter,
rêver d'être cet oiseau !
Seulement rêver.
Pour le reste, il est grand temps
de préparer le compost.

23 février 2010

Egos...

"J'ai une force en moi.La vérité c'est que je suis un intellectuel brillant, et un homme simple..."
Georges Frêche Le Monde, interview du 10.02.10.

"La climatologie est une sous-science dans laquelle se sont engouffrés des météorologues et des physiciens de la haute athmosphère en quête de débouchés..."
Claude Allègre. L'imposture climatique, recension de Marie Verdier  dans La Croix du 22.O2.10

N'est-ce pas celui,
dans le discours habituel,
qui le dit, qui l'est ?
Celui-ci nous dit :"sous-hommes !"
Celui-là répond : "sous-science !"

Se souviennent-ils
que jadis le vagabond
était sans-le-sou,
qu'il suffisait d'un sourire
pour soulager le souffrant ?

Sont-ils donc si sûrs
de la première fraîcheur
de leurs certitudes
pour se mettre allègrement
sur le dessus du panier

22 février 2010

Ambiguïté du coeur

vu la Beauce enneigée de la fenêtre du T.G.V.

La neige est tombée
cette nuit. Et la raison
scrute les nuages.
Peut-être y a-t-il en plaine
des voyageurs égarés.

"Que faire pour eux?
Qui pourra les secourir ?"
demande ton coeur.
Un tremblement te saisit :
iras-tu à leur rencontre?

Mais jusqu'où aller ?
Leurs intentions qu'en sais-tu ?
Sont-ils en danger?
Allume, la nuit prochaine,
une lumière à ta porte.

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19 février 2010

Nantes en Bretagne ?

Après la visite du château de Nantes, un Samedi après midi ...

Nantes en Bretagne ?

Pourquoi ce château,
Phénix rené de tes cendres ?
Dis nous ton bon droit !
Qui t'a fait choisir ce lieu
pour affirmer ton pouvoir ?

Pourquoi ton invite,
avec ton peuple, à ta cour ?
Y faire allégeance,
en dépit des courants d'air
et des siècles écoulés ?

Loyauté, mon Duc !
Je puis t'assurer que rien
ne m'en dédiera !
Mais ton peuple avouera-t-il
que tu lui fus attentif ?

Quand le fleuve coule
à la mer de tes grands largues,
ton regard remonte
vers la source de ses maux.
Mais ton peuple le sait-il ?

"A ma vie ! Mon coeur !"
dit la trop jeune duchesse
donnée en pâture
au vieux bouc des Parisis.
Mais le peuple qu'en dit-il ?

Tout est consommé
quand le Maréchal de Rieux
est taillé en pièces
par l'armée de La Trémoille.
Que peut le peuple pour Anne ?

Et de lit en lit,
Bretagne tu vis la vie
de ton Penn-ar-Bed.
Qu'y a-t-il dans ta besace
qui soit si lourd à porter ?

18 février 2010

Au large du Pot au noir

Ne réveille pas
les douleurs des souvenirs.
En toi fais mémoire,
indispensable compas
dans les sargasses d'images.

N'enjolive pas
le passé. Dégage-toi
des vieilles rancoeurs.
La vraie mémoire n'est pas
la bonasse des devoirs.

Et ta liberté,
tu sauras la conquérir
en dépit du temps.
Relève le cap, au large,
sur les flots de l'espérance.

17 février 2010

Prémonition ?

La boucle est bouclée,
si tu ne la boucles pas,
Ils vont te boucler...
A Shanghaï ou Téhéran,
l'aube est toujours incertaine.

Ne sois pas naïf !
Tout pouvoir est sans pitié
pour qui le menace.
Il ne faut pas s'exempter
de prudence résolue,

non se dérober,
se rallier, fuir ou se taire...
mais debout, tout droit,
et peut-être ici, un jour,
faire face à l'hydre noire.

16 février 2010

Destinée de la chenille

L'idée de métamorphose, plus riche que l'idée de révolution, en garde la radicalité transformatrice,
mais la lie à la conservation (de la vie, de l'héritage des cultures).

Edgard Morin. "Eloge de la métamorphose"
Le Monde 10/11 janvier 2010. (cf.le blog du 14 février)





Gavée de nos choux,
La chenille se soustrait
à ses habitudes,
sur le vieux mur au soleil
et vomit sa crhysalide

pour y enfermer,
dans ses plus profonds secrets,
sa métamorphose,
gluante et jaune liqueur
qui dissout l'être en lui-même.

Il ne faut rien perdre
de ce qui se déconstruit,
mais tout reconstruire.
Et, quand sort le papillon,
ne reste que la guenille.

15 février 2010

S.M.S.

Messages scotchés,
Tu réduis l'espace-temps
à ces quelques sigles.
Ta pensée se déploie-t-elle
dans ce retour à Babel ,

Les mots disparaissent,
la syntaxe est bousculée,
Le sens se disperse,
et les couleurs de la vie
passent au soleil des villes.

Ils parlaient jadis
la même et unique langue.
Pouvaient-ils se dire
la beauté du ciel à l'aube,
perçue par chacun d'entre eux.

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