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Les carnets du gyrovague
30 mars 2015

Flashs légendaires

Flashs légendaires

-

D'après Albert Jacquard

in « La légende de demain »

Le chapeau melon,
sur la tête du vieil homme,
a l'air bien pensif.
Faut-il y voir un reflet
du bouillonnement qu'il coiffe ?

Le faucheur attend,
l'arme au pied, que le patron
lui paie son dû.
Songe-t-il à la faucheuse
qui le guette en ses coulisses ?

Au désert d'Atacama,
l'enfant porte ses deux seaux,
du puits à l'attente
de la famille assoiffée,
quelque part à l'horizon.

Devant la télé,
les regards hypnotisés
des jeunes frimousses
sont autant de miroirs blancs
d'une pensée étrangère.

La corvée de bois
des femmes dans le désert
active un transfert
des richesses des savanes
vers un foyer d'hypothèses.

L'école Turkmène
aligne ses bancs de bois
pour nous enseigner
la modestie du savoir
réservé aux enfants pauvres.

30.03.15

 

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29 mars 2015

Résolution

Résolutions
-

 

Le vent, au matin,
se relève et fait parler
la vieille maison..
Faut-il craindre la mémoire
des ombres qui hantent l'ombre?

S'inviter aux danses
qu'animent dans le jardin
les branches des arbres,
sous la lune d'équinoxe
et tendre à nouveau l'oreille.

Entendre le merle
au sortir de ses broussailles
siffler à tue tête.
Retrouver avec patience
le chemin de la confiance.

Confiance envers toi,,
confiance envers l'autre,
assumer le risque.
La peur en toi se dissous
pour repartir du bon pied.

 

29.03.15

28 mars 2015

Interrogations

Interrogations

-

 

 

Que s'est-il passé
dans cette tête fragile ?
Un moment d'absence ?
Ou la présence du maître
du Monde, en soi, absolue ?

Présence...Jouissance...
qui obstruent toute raison.
Ultime tension
de l'être qui s'accomplit
dans l'éclatement final,

et la dispersion
de la semence des cendres,
pour un nouveau cycle,
sur la pente dévastée
de la matrice natale.

 

28.03.15

27 mars 2015

Vol de Barcelonne ...

Vol de Barcelonne...
-


Si la porte est close
et que tu n'as pas la clé,
quel recours as-tu
pour vaincre la précaution
et survivre au geste fou ?

Enfoncer la porte ?
Ni la force, ni l'outil
ne sont dans ta main.
Rendre sa lucidité
au verrou de la démence ?

Le temps t'est compté.
Le débat est vain. L'éthique ?
son heure est passée,
impuissante à raisonner
la précaution du principe.

Reste la prière...
de l'autre côté déjà …
pour ceux qui y croient.
Et la réflexion technique,
pour d'autres dont c'est la tâche.

27.03.15

26 mars 2015

29 Mai 1943

29 Mai 1943
-

Devant la gendarmerie,
la terre tremblait sous moi,
les bombes tombaient,
tout près, vacarme inouï,
J'étais à plat ventre...

Cédais-je à la peur ?
Les images sont trop nettes.
J'invective encore
l'homme qui se tient debout
et regarde vers le ciel.

Le vieil homme et moi
qu'avions nous à partager ?
La rue entre nous
-protégée par qui, pourquoi ?-
et cette fureur à vivre...

 

26.03.15

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25 mars 2015

Humaine fraternité

Humaine fraternité
-

« Si, en vérité,
tu veux parler d'espérance,
espère d'abord !...
Puis, partant de l'expérience,
étends le champ du regard. »

« Comment espérer
si je n'en connais l'approche?
Et à qui parler
si la foule qui s'agite
autour de moi est aveugle,

et sourde, et muette,
pour le moins en apparence ?
Son agitation
est, de Vie, le seul indice
qui permet d'en espérer

un peu d'attention.
A condition d'en figer
,tout juste un instant,
la belle lucidité
qui parfois en fait un peuple.

Un cri, un appel,
auront-ils assez de force
pour que naisse en elle
l'humaine fraternité
sur laquelle tout repose.

25.03.15

24 mars 2015

Mystère ontologique

Mystère ontologique

-

 

Il y eut le sens...
Il y eut aussi le souffle...
Lequel fut premier
qui donna conscience à l'autre
en libérant la parole.

Puissance du don
qu'aucune contrepartie
ne vient justifier.
Le sens conscient de lui-même
donne sens à sa parole.

Et de la parole
surgit, souffle primordial,
l'amour créateur,
sans lequel la vie créée
ne verrait pas le soleil.

24.03.15

23 mars 2015

D'une berge à l'autre

D'une berge à l'autre
-


Regarde le temps
qui s'écoule devant toi,
assis sur la berge !
Le vent dans les peupliers
te murmure sa chanson.

Peut-être ton rêve
éveillé, devant tes yeux,
déploie ses merveilles,
tandis que, sur l'autre rive,
le monde hors de toi s'agite.

Pourquoi faudrait-il
que le doute s'insinue
entre les images ?
Elles sont aussi réelles
que la vie qui les suscite.

Ainsi notre vue
ne siègerait pas dans l'œil
mais dans le cerveau,
où bouillonnent nos neurones.
Ce qui fait dire au savant :

- raccourci hâtif-
que le réel, que tu vois,
n'est pas le réel,
mais la réaction chimique
du système neuronal !

Pourtant le vent chante,
et tes yeux émerveillés
refusent le doute.
Le savant est trop pressé
de fuir sa mélancolie.

  • 23.03.15

22 mars 2015

Conflit Fraternel

Conflit fraternel

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La Fraternité
fait donc peur aux gens pressés !
Pourquoi le sont-ils ?
Refusent-ils de poser
leur besace... Craignent-ils

que tu leur demandes
d'en partager le trésor.
A leurs yeux qu'est-il ?
Leur serait-il si malvenu
qu'ils en auraient si grand' honte ?

Fut-il si mal acquis ?
Fruit d'une humiliation
que, blessés à cœur,
ils ne peuvent effacer
sans perte d' identité.

Cela peut s'admettre...
Mais pourquoi en débiter
l'aloi de ceux , qui
comme nous, en font la mère
des valeurs républicaines.

22.03.15

19 mars 2015

Humilité Première

Humilité première
-


Non ce n'est pas toi
qui nous changera le monde
car tu n'es pas Dieu.
Tu n'es qu'une goutte d'eau
aux yeux des pouvoirs. Si peu !

Ne regrette rien !
Si tu as conscience d'être
face à l'océan
particule élémentaire
commandant au grain de sable.

C'est que tu n'es pas
inutile en ton domaine
et ne vois tu pas
que notre océan sans toi
ne serait qu'une eau saumâtre.

19.03.15

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