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Les carnets du gyrovague
31 octobre 2009

Mégarde

Où était l'erreur ?
Assurés que nous étions
enfants du Royaume
nous n'avions pas vu la faille,
l'acier nous cachait sa paille.

L'eau des origines
se glissait à notre insu,
cherchant son chemin,
ébranlant les certitudes
de nos arguments bétons...

Les gravats en tas...
le salpêtre sur les murs...
l'odeur de la poudre...
Il a suffit d'un fort vent
pour balayer notre morgue !

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30 octobre 2009

Questions de traces

Que faut-il cacher,
dans les taillis de grimoires,
aux mémoires vives,
qui ne soit demain trésors
dans les yeux de l'avenir ?

Comment révéler
aux regard qui se dérobent
le secret des traces
que nos pas ont imprimées
dans l'humus de nos futaies?


Faut-il reconnaître
par les landiers de nos nuits
les nouveaux sentiers
où les pas de nos enfants
pourront imprimer leurs rêves ?

29 octobre 2009

" Chimères Vous êtes !"

"Quelle chimère est-ce donc que l'homme ?"
Pascal  (Pensées VIl.434)

Les loups et les lions
se disputent le Troupeau.
Qui compte les points ?
Et qu'est le loup sans sa meute ?
Que peut le lion sans sa force.

"Souveraineté !"
crie le philosophe en quête
de nouvelle alliance...
La référence à Dieu seul
rend jaloux le souverain.

Mais l'autorité
qui la détient et s'en pare ?
Le renard, le loup ?
Et le pouvoir qui l'exerce ?
Qui dévore les moutons ?

26 octobre 2009

Changement d'heure

Changement d'heure

Arrète l'horloge !
Que le temps d'hiver rattrape
le temps de l'été.
Mais de cette heure perdue,
ou gagnée si tu la dors,

que faire? Sinon
rêver, dans le train stoppé,
entre 2 et 3,
de peur de malentendus
dans les postes d'aiguillages.

Ouvre grand la porte
des mois noirs. C'est le moment
de rentrer le chien,
d'allumer une flambée,
pour nous réchauffer la soupe.

Mais ne va pas croire,
pour autant, en être quitte
et solder le compte.
Gagner ou perdu, le temps
qu'il fait, lui seul, te rattrape.

25 octobre 2009

Problématique batelière

Hibou dans la nuit,

lourd présage ou cri de guerre ?

Que faut-il en faire,

Si je ne veux pas céder

aux bateliers d'insomnie ?


Haussement d'épaule !

Quel sera son avenir,

sur le quai du port,

si mon regard s'en détourne

sans que je ne m'en soucie ?


Et jusqu'où la vie,

mon fleuve en ses turbulences,

charroie la mémoire

des troncs d'arbres arrachés

aux rives des vieux bonheurs ?


Après tant d'années,

de mon bateau qu'ai-je fait ?

Et pourrais-je atteindre

la sérénité de l'âge

sur les coteau de l'estuaire ?

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22 octobre 2009

Domesticité

Y a-t-il un chien

à la porte du courtil

pour chasser l'intrus,

ou faut-il prévoir un trou

dans la haie ? Savoir qui vient !

Ma vieille cavale

que j'avais laissée sans maître

brouter sa pâture

se montre nerveuse et bronche

quand je lui saisis la bride.

Ne t'inquiète pas !

Ton chat ? Laisse le aller !

Il est libre d'être.

Mais toi, prends bien soin de toi !

Le contrat est si fragile !...

21 octobre 2009

Propos du jardinier 4

Jadis entassé

devant ta porte, le fumier

disait ta richesse

et le coq, dans les effluves,

au matin, chantait ta gloire.

Aujourd'hui prudent,

le compost attend son heure,

au fond du courtil,

sous les charmilles discrètes.

Mais faut-il s'en faire accroire ?

Si la mer est envahie

de méduses, d'algues vertes,

et autres délices

à quelle source l'oiseau,

au matin, s'en ira boire.

20 octobre 2009

Forum (Propos du jardinier 4)

La pierre du seuil,

qui ouvre accès au courtil

s'est usée à force

de piétinements crottés,

de retours sur soi, de deuils.

Mais le seuil demeure !

En de ça je suis chez moi.

Non pas, au-delà...

Et de mon for intérieur,

je me sens fort de mon droit.

Dès lors,secourir

l'étranger, le puis-je encore,

s'il est dit pestiféré

aux yeux du for extérieur?

D'abord savoir d'où je parle !

19 octobre 2009

Propos du jardinier 3

Ainsi, te voilà

Jardinier dans ton courtil.

C'est un bon état

pour qui sait s'en contenter

et poser enfin son sac.

Mais il faut savoir

aussi....

18 octobre 2009

Idéophobie

Combattre l'idée

envahissante, obsédante,

pour libérer l'homme,

enchaîné en sa pensée,

sur la paille de ses doutes.

Relever la tête

au-delà du soupirail

entre les barreaux.

Revoir le ciel des mystères

que la logique réprouve,

mais dont le coeur bat

sur le grand chemin de l'être

où le temps inscrit

ses pas de folle échappée,

aux murs gluants de salpêtre.

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