Pause café
-

Sous la véranda,
une cure de soleil,
peut-être un café !...
Tandis que d'autres, en ville,
défilent avec leur hargne.

Que vaut cet élan
du peuple en colère contre
le mépris du Prince,
si le fautif est l'ego
reclus du Prince en lui-même ?

Réclusion passive,
depuis que « parti en guerre »
il a fait appel
aux petites mains du peuple
pour triompher du virus.

Il nous avait dit
qu'il y aurait un « Après »...
Promesse bien creuse
pour tous ceux qui y ont cru
et se retrouvent Gros-Jean.

« Quarante-neuf-trois »
promulgué sans précaution !
La colère est grande :

Confondre peuple et nation,
drapeaux déployés en guerre !

La fleur au fusil
la nation est la contrainte
menée sans état d'âme
aux boucheries de l'histoire
dont le peuple est la conscience.

Confusion tragique
Votre mépris le confirme.
Vous entretenez
la violence au fond de vous...
Démettez vous, Monseigneur !

Il est temps encore !
Et laissez le soin au peuple
d'offrir un café
au souverain étranger,
soucieux d'entente cordiale.

28.03.23

Localisation du Beau
-

Qui nous dit le Vrai,
au dédale du cerveau ?
Qui nous dit le Bon,
à l'échauguette du cœur ?
Et le Bien...Qui sait ?

Il faudra peut-être
à cet être en gestation,
au bord du Cosmos,
un temps de consolation
pour combler sa solitude.

La Beauté sera,
dans l'harmonie des pensées,
l'écho du regard
porté sur la création,
en souvenir de notre âme.

Parfum d'espérance,
quand créateur et témoin
puiseront l' élan
de la transfiguration
sur l'écliptique de la vie.

26.03.23

A celle qui n'est plus
-

Plus loin... A jamais,
l'amour ne me guide plus
vers toi... Quel amer
me laissera seul pour suivre
notre marche de jadis ?

Est-ce en soi possible,
s'il n'y a plus l'espérance
de nous retrouver
chaque soir pour l'harmonie
de la valeur du silence.

Que substituer
à cette espérance, en toi
incarnée, et qui
en ma mémoire demeure
le signe obstiné de vie ?

25.03.23

Entre chien et loup
-

Quand la nuit s'approche
à pas de loup, les démons,
maintenus au large
jusque là, rompent leurs chaînes
et la suivent en secret.

L'esprit fait silence
et reste blotti dans l'âme
pour ne pas avoir
à répondre de ses manques
et des carences des mots.

Malgré son audace,
complice des vieux démons,
la biche curieuse
s'inquiète des froissements
dans les ronces des buissons.

Saura-t-elle à temps,
quand bondira le démon
fuir comme le cerf,
sans s'inquiéter de la harde,
à l'heure entre chien et loup.

Que faut-il attendre
des mots s'ils sont sous l'emprise
de la peur du cerf ?
Les moutons sont au bercail,
le berger pourra dormir...

24.03.23

Élan printanier
-

Au matin, le vent
berce la houle docile
des jeunes fougères...
Quel esprit anime ainsi
l'océan de la lumière ?

Douceur sur la lande
succédant aux sarabandes,
nocturnes et folles,
des farfadets des cromlechs.
La ronce épouse leurs schistes.

Les spires déroulent,
à l'invitation du jour
leur élan vital
qui rehausse le soleil
d'un halo d'humeurs marines.

L'Esprit va puiser
dans les rêves des berceuses
portés par le vent
la sève de la journée.
Le Printemps peut s'épanouir.

23.03.23

Entre chien et loup
-

Quand la nuit s'approche
à pas de loup, les démons,
maintenus au large
jusque là, rompent leurs chaînes
et la suivent en secret.

L'esprit fait silence
et reste blotti dans l'âme
pour ne pas avoir
à répondre de ses manques
et des carences des mots.

Malgré son audace,
complice des vieux démons,
la biche curieuse
s'inquiète des froissements
dans les ronces des buissons.

Saura-t-elle à temps,
quand bondira le démon
fuir comme le cerf,
sans s'inquiéter de la harde,
à l'heure entre chien et loup.

Que faut-il attendre
des mots s'ils sont sous l'emprise
de la peur du cerf ?
Les moutons sont au bercail,
le berger pourra dormir...

24.03.23

Lire Clausewitz (2)
-

« Ce n'est qu'un duel...
Mais sur une grande échelle »,
nous dit Clausewitz.
Il s'agit de « terrasser
l'adversaire » en respectant

« le droit des gens ,
« restrictions insignifiantes »
par devant la « force
physique » qui seule compte
pour imposer sa volonté

« à notre ennemi rendu
incapable de se défendre. ».
par sa « bonté d'âme » 
« erreur pernicieuse » face
à « l'absolu de la force » !

Voilà qui est clair
la force physique exclut
la force « morale »
La rudesse de la guerre
prime sur le droit des gens.

14.03.23

Lire Clausewitz (1)
-

Alors cette guerre,
qui voudrait bien la gagner,
ou ne pas la perdre,
sans en payer le prix fort,
et sans avoir à la faire ?

13.03.23

Le ciel se dégage

-

Je me sens saisi
d'un remord que rien n'efface
que faut-il en faire ?
Achever les entreprises,
ou prier à bon escient ?

Quelles entreprises,
quand je sais le temps compté
et les forces faibles
pour mener à bien les tâches
que l' « Avant » a négligées ?

Mais quelle prière,
si Dieu veut bien m'écouter,
cerné comme il est
par les vains solliciteurs
des vertiges sidéraux ?

Dans l'air les mots vibrent
et fixent entre eux le sens
des discours d' « Après ».
Harmonie, disharmonie...
Tant mieux la parole est claire.

17. 03. 23

Angoisse nocturne
-

Le chien à mes pieds,
le museau entre les pattes,
me semble à l'affût,
qu'attend-il qui soit
de mauvais ou bon aloi?

Qu'a-t-il à me dire
quand il redresse la tête,
compassionnel ou rageur,
après le vent de tempête,
dans le silence noçcturne.

Apaise l'angoisse :
tu n'as plus de chien chez toi,
et quoi qu'il arrive
ne te mets pas martel en tête.
Ne rêve plus à ton chien.

Ce pieux souvenir
qui te retient réveillé
t'empêche de retrouver
le sommeil réparateur.
Romps la remémoration !

12.03.23