2

 ...Et laisser la place

à ce tourbillon changeant ?
Est-il ascendant
pour voguer vers les hauteurs ?
Se résout-il au Trou noir,

s'il plonge profond
dans le magma des idées
-recomposition
de la matière absolue,
en totale obscurité.

Pourquoi faudrait-il
confondre idée et pensée
au regard de l'être,
pour les rejeter en bloc
comme opposées au bonheur ?

Et si le miroir
s'éclaircit dans ton regard,
tourné vers le ciel,
c'est ta pensée qui le guide
et assure ainsi ta marche...

Faut-il s'interdire de penser ?

1

Etrange pensée !
D'où me vient ce tourbillon
qui saisit mon âme
quand le cerveau se dégage
de l'imbroglio nocturne ?...

Etrange !... Etrangère ?...
Qui l'approche du miroir,
au réveil des sens,
sinon la vie bouillonnante
dont elle serait vapeur ?

Vie évaporée ?...
Mais la vie est-elle ardente
à ce point sublime,
pour embuer le miroir
au moment de disparaître ?

29.12.11

En lisant Derrida

« Un agneau se désaltérait ...»
Jean de la Fontaine

Dans la nuit, la voix
brise la coque du rêve,
que dit sa parole ?
« Entre à pas de loup! Sans bruit!
Tu ne surprendras personne !

Le rêve était-il
si vide qu'après le bris
il n'en restat rien,
sinon ces miettes au sol
sous le talon conquérant...

Mais qui osera
croire, dans ce rêve fou,
au charme intangible
de la fontaine, où l'agneau...
puisse triompher du loup.

19.11.08

Nature du temps

Pas plus qu'il ne coule
en flot intersidéral,
le temps ne s'arrête...
De l'Alpha à l'Oméga
il cercle en Dieu sa pensée.

Est-il alors temps
de prendre le temps de vivre,
au présent, l'instant
-ce bonheur d'aimer et d'être-
jusqu'à transgresser le temps ?

Le regard d'enfant
nous ouvre la perspective
jusqu'à l'utopie
de l'aube, en feu, à nos yeux,
merveille en toile de fond.

Alors, le mystère
-bonheur ou malheur présent-
nimbe le visage 
de l'Homme en gloire de Dieu,
sur l'horizon de l'amour.

26.12.11

Questions sur le temps

• 
  
  Crois-tu que le temps,
  qui déroule devant moi
  mon désir de vivre,
  ne soit que cette présence
  dans l'immédiat aujourd'hui ?
  
  Le passé, dis-tu !...
  Laisse là les morts vivants
  enterrer leurs morts.
  L'avenir n'existe pas
  encor. Seul le présent compte.
  
  Mais pourquoi la charge ,
  qui pèse sur mes épaules,
  alourdit ma marche,
  tandis qu'un trait de soleil 
  pourrait alléger nos pas.

  
  Le temps est second.
  La mémoire et l'utopie,
  ses vrais géniteurs,
  le fondent jusqu'à vibrer
  dans les craintes et les doutes
  
  des nécessités.
  Et les projections présentes
  sont des parenthèses
  qui détournent le passé
  de leurs traverses futures.
  
  Présence à moi-même ?
  La présence en vérité,
  dans l'instant présent,
  faut-il en chercher le sens
  pour en célébrer la vie ?
  25.12.11

Noël

Comment nous déprendre
de cette fatalité,
ombre du jour flou,
qui occulte les merveilles
de la vie vivante en nous?

Car le drame est là :
de ne pas saisir l'instant
de réalité,
pour ne plus imaginer
que les fantômes échus

dans notre mémoire,
ou le pire des promesses
à venir, aveugles !
Saisir cet instant, Noël,
aujourd'hui, là : Bonheur !

Inépuisable richesse


...Car vivre et donner
sont semblables dans l'essor
de l'être en lui-même.
Tu ne peux rien opposer
à cette sage évidence.

Car donner c'est vivre
sans intention de retour,
ni supputation
d'un échange profitable.
Le don c'est ta liberté

de te dépouiller.
Et l'être, ainsi conforté,
y rejoint Confiance,
à la source intarissable,
sous le souffle de l'Esprit.

23.12.11

Joyeuses fêtes
-

Revenons aux faits !
Je ne dirai rien de plus
que ce que j'ai dit.
Le Roi est nu : c'est un fait.
Le peuple pas mieux vêtu !

Pourquoi laisser croire
que tout baigne dans la joie,
si la joie est triste,
aussi triste que la vue
qui ruisselle de paillettes.

Et ne pas confondre
ruisselance et gouvernance !
Si le peuple est nu,
faut-il l'habiller de gloire
pour qu'il croie à sa puissance ?...

Ou, plus simplement,
retrouver en soi confiance,
survivre à l'hiver
et reprendre, sans broncher,
le chemin de l'Espérance ?

22.12.11

D'abord (suite)


Quand s'ouvre entre nous
le champ d'enracinement,
il ne faut pas croire
que tout devienne possible.
Il faut d'abord vivre ensemble .

Reprise du blog du :16.10.11

Et ce n'est pas rien,
dans l'entre-deux du mystère
que d'être présent
à soi et à l'étranger,
quand il frappe à notre porte.

Car le « vivre ensemble »
suppose la porte ouverte
sue le vaste monde
et l'échange des regards
pour l'effacement de soi.

Sinon, enfermés
dans un huis-clos chimérique,
l'autre devient vite
l'étranger qu'il faut chasser,
pour rester seul, en soi seul !

21.12.11

Appel ou cri ?

-

De quelle nature,
ce cri ? Car c'est bien un cri
qui soudain émerge
du bruit de fond de la ville
et trouve écho en ton âme.

Est-ce un cri d'angoisse,
S.O.S. De désespoir,
jeté sur la mer
par l'édition asservie,
aux rescapés des naufrages ?

Ou l'appel complice
d'un gardien de sémaphore,
fidèle à son poste
pour nous rouvrir les chemins
de notre libre espérance.

20.12.11