Préparatifs
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Un nouveau départ !
Tu prépares tes bagages...
Ne rien oublier,
de l'utile à l'agréable !
Laisse les soucis au clou !
Ne t'en crois pas quitte,
mais prends un peu de distance.
Quand tu rentreras,
ils t'apparaîtront moins lourds.
Tu les verras d'un autre œil...
L'oubli, la mémoire
sont des puissances malignes,
toujours en conflit.
Le temps en règle le cours
sur le rythme de ton cœur.
28.06.14
Fait divers
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La vieille boutique
a brulé comme une torche
au petit matin.
Mais depuis combien d'années
était-elle abandonnée ?
Dans l'après midi
les bulls abattent les murs
devenus dangers
pour les chalands, les curieux,
sans se soucier des fantômes
qui hantent les lieux.
Mais faut-il s'apitoyer
sur les souvenirs
qui sont partis en fumée
dans les gerbes d'étincelles ?
28.06.14
Bientôt 7 heures
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De ses somnolences,
sur le champ de la pensée
l'esprit se dégage,
comme à regret, de ses brumes
et flotte un moment dans l'air.
Loin dans la vallée,
le raclement sourd d'un train
ponctue, en échos,
le murmure de la ville,
si fragile point d'appui.
L'angélus, bientôt,
va libérer de ses cloches
sa volée d'oiseaux...
Qu'attends -tu pour te lever,
citoyen, en manque d'être ?
27.06.14
Au clair de nos peurs.
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De quoi as-tu peur
dans ta quête du sommeil
au lit de la lande ?
Est-ce l'ombre qui s'allonge
démesurément au sol ?
Ou le clair de lune,
parmi les ajoncs en fleurs,
qui t-race un sentier,
où vont sonner nos sabots
pour éradiquer le doute ?
Car c'est bien le doute
qui provoque nos effrois,
nous rendant complices
des geôliers de la raison,
dont l'esprit s'évade à force.
26.06.14
Babel heureuse ?
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Le champ de pensée
est un territoire étrange,
vêtu d'herbe rase,
d'où s'élèvent, par endroit,
des constructions fantastiques.
Certaines ruinées
ont abandonné leurs rêves,
depuis tant de siècles !
D'autres livrées à la foule,
défiant le ciel de leurs flèches,
envahissent l'aire.
Mais, de la mort à la vie,
des passées secrètes
conduisent, parmi les gravats,
les laborieuses fourmis
à vaincre leurs peurs
sans craindre les anathèmes...
Et pousser plus haut,
toujours plus haut et plus loin,
la vanité de leurs mots.
25.06.14
Peut-être
-
Peut-être y a-t-il,
quelque part dans l'univers,
une autre planète
où la vie s'est obstinée
a développer l'esprit...
Peut-être est-il sage
d'ignorer cette hypothèse.
Et l'âge venant
de pénétrer plus avant
dans le champ de la pensée...
Peut-être ce champ,
qui déroule devant moi
ses étendues vierges,
est-il dédié aux semailles
que d'autres moissonneront...
Peut-être est-ce là
que s'étiolent nos racines,
supports de nos vies,
dont les cycles saisonniers
entretenaient la vaillance...
Peut-être faut-il
explorer cet univers
d'intériorité,
où rien n'est plus comme avant,
et la vie méconnaissable...
Peut-être espérer
est-il encore possible,
dans ce for secret,
repli en nous de la vie,
à nouveau, prête à surgir ...
24.06.14
Dilemme citoyen
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Si le Roi est nu,
faut-il qu'on le dise au peuple,
ou le lui cacher ?
Quel est le plus grand danger :
sa colère ou son mépris ?
Qui pourra lui dire ?
Ceint de quelle autorité ?
Ou, de quelle audace
armé, parer la carence,
porte ouverte à tous les doutes ?
Folle incertitude !
Entre colère et mépris,
quel est le bon choix,
pour prétendre à ton pouvoir,
au seuil de la République ?
23 .06.14
Faites de la musique !
Hier, on fêtait
la musique entre deux portes.
Le bruit était tel
qu'on se fut cru à la forge
de vulcain le dieu boiteux.
La bière coulait
pour les gosiers desséchés
à force de cris.
La barbe-à-papa sucrait
le sourire des enfants.
Tambours et trompettes,
la parade défilait
devant l'abbatiale
où venait se réfugier
les amateurs de musique.
Sage précaution.
Mise en œuvre laborieuse.
Mélange explosif
de tintamarre joyeux
et du ronflement de l'orgue
La tête appuyée
sur le pilier de granit
où je m'adossais
je laissais monter en moi
un désir fou d'harmonie.
22.06.14
Réveil Matin
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Conjurer ses peurs
n'est pas une mince affaire
quand la tourterelle
s'obstine à te confirmer
qu'il est temps de te lever.
Pour sortir des limbes,
il te faut remettre en route
une mécanique
dont les rêves du sommeil
t'avais un temps éloigné.
La pensée logique
va reprendre ses fonctions
dans le clair obscur
des paupières entrouvertes
sur le plafond de la chambre
dont tu te détournes
si la tourterelle insiste
pour te rappeler
les plaisirs cueillis jadis
au jardin de ton grand-père.
Le croassement
du freux , cet intrus lugubre,
chasse le bien vite !
Remets ta pensée en prise
à sa douce ritournelle !
Mémoire et raison
s'accordent pour redresser
ton corps de son lit.
Reprends pied ! Ta volonté
a relancé le moteur.
21.06.14
Aux cavaliers d'Apocalypse
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Le J.T. Présentait hier un reportage
sur les vols de dissuasion atomique
Pourquoi cette peur,
ce ciel et ces océans,
où rodent encore
les cavaliers de la mort
annoncée de la planète ?
Car c'est bien la peur,
cachée dans les profondeurs,
qui arme nos bras.
Et si le bouton n'est pas
en libre accès pour le peuple,
c'est en notre nom,
que celui qui appuiera,
sera commandé
-délégation des pouvoirs
que les urnes sacralisent.
Est-ce irrémédiable ?
Comment vaincre cette peur,
rompre le vertige
qui étouffe la raison,
quand l'issue est évidente ?
Ne faudrait-il pas
purger le ciel et les mers
de tous nos démons,
pour contempler le soleil,
sans craindre l'apocalypse ?
20.06.14
