Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les carnets du gyrovague
31 juillet 2013

Drone de guerre lasse

Drone de guerre lasse
-

On dirait peut-être,
sous sa cuirasse d'alu,
un jouet d'enfant.
Mais l'enfant qui l'a conçu
en a fait un jouet de guerre.

Les ailes sont courtes,
mais pour voler suffisantes
et les yeux perçants
qui garnissent le museau
cernent et ciblent leurs proies.

Faut-il se réjouir
qu'il vole sans équipage
et qu'il tue, sans risque
pour l'employé de bureau
qui appuie sur le bouton ?

Ou bien, faut-il plaindre
l'enfant visé pour avoir,
défiant le robot,
lancé devant lui pour rire
un tournis de cerf-volant ?

31.07.13

Publicité
Publicité
30 juillet 2013

L'événement

L'événement comme un symbole
-

« L'événement est notre maître »
Emmanuel Mounier

« Le symbole donne à penser »
Paul Ricoeur

Si l'événement
est notre maître à penser,
comment l'accepter ?
Et si tu es seul, pourquoi
ne pas tenter de penser,

ensemble, à ce maître,
qui chaque jour nous bouscule,
et mieux résister
à sa volonté d'acier,
à la tentation de fuir.

Maître à penser ? Soit !
Symbole aussi de la vie,
vivante, éruptive
toujours prête à s'évanouir
pour rejaillir de plus belle,

et transfigurée
si la force tellurique
de sa caldeira
trouve la faille propice
pour confédérer nos forces.


Car c'est notre ensemble
échappant aux prédateurs
qui profilera
la vie bonne et belle
de la communion humaine.
30.07.13

29 juillet 2013

Être et Donner

Être et Donner
-

Regarde plus loin
que le seuil de ta maison,
car tu n'es pas seul.
Et les regards qui t'encerclent,
et te pèsent, sont ta chance.


Tu veux être heureux,
mais le sens de la vie t'échappe.
Comment la saisir ?
La vie appartient à ceux
qui osent tendre la main,

non pour recevoir,
mais pour être, et pour donner,
sans contrepartie,
les trésors accumulés,
en toi, en moi, en nous tous

par nos géniteurs.
Sois d'abord toi-même, en toi
et aux yeux des autres.
Accepte leurs différences
pour qu'ils acceptent les tiennes.

Ose la confiance.
Car c'est là qu'est le secret
de la vie transmise
et de son bonheur heureux
dans le don et le pardon.

29.07.13

28 juillet 2013

Dernier recours

Dernier recours
-

Que picores-tu,
Merle, dans cette pelouse ?
Que distingues-tu
qui échappe à ma vision
et ne nourrit pas mon âme ?

Tu te trompes fort
si tu crois que la merlette
est restée au nid,
car elle, tout comme toi,
se nourrit de ses pillages.

Mais moi je n'ai pas
de bec pour fouiller le sol,
non plus ma merlette.
Et nous sommes démunis
pour trouver notre pitance.

Quand je vois sauter
l'écureuil, de branche en branche,
et piller mes fruits,
le chemin d'Humanité
me paraît bien improbable.

Sauf à croire aux mots
qui sous les couverts se glissent et
jusqu'à nous viennent
nous réconforter et disent
que l'esprit est libéré.
28.07.13

27 juillet 2013

Samedi matin

Samedi matin
-


Première levée
ce jour, c'est la tourterelle
qui ouvre le bal.
Les corbeaux sont en retard
et le coq s'est absenté.

Tiens! La pie n'a pas
réveillé le merle blanc.
Faut-il en déduire
que les oiseaux ,ce matin,
font la grasse matinée.

Pourquoi projeter,
sur l'écran de nos misères,
nos désirs profonds ?
Si le soleil tarde un peu
c'est bien que l'Automne approche !

Il faut l'accepter,
et se lever du bon pied,
et sans rechigner,
et dire, à qui veut l'entendre,
de nous rejoindre au marché.

27.07.13

Publicité
Publicité
26 juillet 2013

Malentendu (suite)

Le malentendu (suite)

-



Si nous nous penchions
sur les bords de la fracture,
pour en mesurer
l'aplomb et la profondeur,
les continents en dérive

nous apparaitraient
si lointains, si différents!
Aurions nous encore
le cœur à chercher la faille
où nous glisser jusqu'au feu

du double regard
nécessaire à tout débat ?
Le malentendu
s'effacerait-il enfin
à la flamme ranimée ?

26.07.13

25 juillet 2013

Malentendu

Malentendu

-

« Quand la neige a recouvert la plaine
je prends mon cheval et mon traineau
et mon chant s'élève à perdre haleine
Non Jamais le monde ne fut plus beau !»
(air connu)




Mais, rappelle toi,
ce soir là, autour du feu,
le vieux militant
s'emportait contre nos chants
qui trahissaient l'insouciance

de notre jeunesse -
prétendait-il. Son discours
nous était obscur,
nos yeux voyaient autre chose.
Nous refusions sa raison.

Nous chantions la neige,
éblouis par la beauté
de l'être en ce monde
et grisés par la vitesse
du cheval et du traineau.

Lui sentait le froid,
la souffrance des enfants,
la faim, la misère
et l'absence d'horizon
dans un univers de glace.

Le feu s'éteignait...
Mais nul n'osait affronter
la colère froide
qui tombait de ses paroles,
pour remettre ,au feu, du bois.

 

Ce fut là l'erreur
le monde, à nos yeux ,brisé...
Et dans la fracture
le feu exsangue mourant
et le cercle éparpillé.


25.07.13

 

24 juillet 2013

Démocratie participative

Démocratie participative
-


L'évidence est là
Nous nous sommes égarés.
La question est simple
jusqu'où faut-il remonter
pour retrouver notre route ?

Là tout se complique.
Certains se sont encombrés,
leur valise est lourde.
Ils s'enquièrent d'un porteur
pour se dispenser de charge.

D'autres n'ont plus rien,
mais la faim les préoccupe,
Où trouver du pain
et du lait pour les enfants ?
Quant aux vieux parents ...qu'en faire ?

Et pourquoi nous plaindre
si les jeunes vont ailleurs
pour tenter leur chance ?...
Ne leur a-t-on pas vanté
la liberté d'entreprendre ?

et jusqu'à prétendre
à l'égalité des chances...
en toute innocence,
quand tant de contradictions
obscurcissent la raison.

Allumons le feu,
comme nous faisions jadis
les nuits de frimas.
Venez les amis! Ce soir,
nous allons délibérer.

24.07.13

23 juillet 2013

Pot à sel

Pot à sel
-
Dans mon pot à sel
il y a une coquille
qui sert de mesure.
Et quand je sale ma soupe
ma pensée parfois s'égare.


Que me dit l'image,
ramenée du Languedoc
dans cette coquille,
qui me fut donnée un soir
par une main secourable ?


Là d'où nous venions,
la fatigue et nos guenilles
disaient le retour.
Et ce don reconnaissait
la quête au champ de l'étoile.

Nous marchions sans fin.
De rentrer avions nous hâte ?
Je ne saurais dire.
Mon compagnon, ce soir là,
n'est plus là pour l'attester.


Mais il faut me croire !
Quand je puise dans mon pot
pour saler ma soupe
la mesure de mon geste
est garante de mes mots.

23.07.13

22 juillet 2013

Bonheur de l'instant

Bonheur de l'instant
-


Si je veux te dire
le sentiment de douceur
qui emplit mon âme,
mes mots seront-ils fidèles
à ma pensée de l'instant ?

Si je m'interroge
sur leur fidélité, telle
que je la ressens,
je me trouve écartelé
entre mes deux sentiments.

L'instant est fugace
et les mots sont paresseux,
lorsque je les cherche.
Le temps qui s'écoule érode
la fraîcheur de notre amour.

La docilité
des mots n'est pas assurée.
Il me faut du temps
pour les convaincre de dire
ce qui, de moi, est pour toi :

la douceur de vivre
dans la sagesse du dire,
la fidélité
du temps qu'il nous faut pour être,
le bonheur d'aimer l'instant.

22.07.13

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Les carnets du gyrovague
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 53 046
Publicité