Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les carnets du gyrovague
31 mai 2016

Le point de rupture

Le point de rupture

-

«  ...à mesure que l'arsenal diminue,

il devient de plus en plus difficile

d'en réduire la taille sans affecter

la nature efficace, sure et en sécurité
de ce même arsenal »

Le Monde

30 Mai 2016

 

 

 

Reprendre le fil,
là où nous l'avions rompu...
Sans rembobiner.
Cette rupture était-elle
là où nous le prétendions ?

Les accords d' Evian...
Les barricades de Mai...
Le choc pétrolier...
La chute, à Berlin, du Mur...
La conquête de la lune...

Rien de tout cela !
« L'évènement notre maître »,
si souvent mortel,
ne peut rien sans la pensée
qui le précède et le suit.

Là est la rupture !...
L'évènement a un nom
et un coût humain.
Que penser d'Hiroshima,
sinon que l'Apocalypse

est à la portée
de « l'homme sans qualité »,
féru de sa science,
prisonnier de sa pensée,
cette logique intangible,

qui ne permet pas
de réduire l'arsenal,
sans risquer de rompre
l'équilibre planétaire,
pour lui éviter le pire.

31.05.16

Publicité
Publicité
30 mai 2016

Labours d''Automne

Labours d'Automne

-


La fragilité,
à mesure qu'on avance
en âge, paraît,
dans le jeu de la déprise,
difficile à supporter,

lorsque l'Espérance
s'amenuise et devient floue,
perdant peu à peu
ses contours et ses jalons.
La lande envahit l'espace.

Les oiseaux s'y cachent
encore et chantent parfois,
mais le ciel plus gris
tire un voile à l'horizon.
Nos certitudes s'égarent.

De l'égarement
à l'abandon de l'en soi,
le pas est infime.
Mais l'enjambement demande
un effort démesuré

pour vaincre la peur
lorsque la fragilité
découvre à nos yeux
ce vide que la déprise
déchaume pour l'Espérance.

30.05.16

29 mai 2016

Valeur de l'humain

Valeur de l'humain

« La force, c'est ce qui fait de quiconque

lui est soumis un objet

Simone Weil
L' Iliade ou le poème de la force

Quelle est la valeur,
avoir et doit confondus,
d'une vie humaine ?
Et, le plan comptable aidant,
est-ce là l' aloi de l'être ?

« Tu ne tueras pas ! »
nous dit le commandement,
retirant ainsi
de la place du marché
l'être humain, vivant et libre.

Reste le cadavre,
celui que la force a tué,
ou ce sursitaire :
l'esclave, laissé en vie
pour récupérer sa force.

Le cadavre est mort.
D'autres que toi l'on réduit
à l'état d'objet.
Mais qui en a donné l'ordre,
ou s'en est rendu complice ?

L'esclave est vivant.
Par qui lobotomisé
de sa liberté ?
Et crois-tu en être quitte
à l'abri du laisser-faire ?

Et cette valeur
de l'humain, vivant et libre,
est-elle chiffrable
pour qui dispose à sa guise
des peuples et des armées ?
29.05.16

28 mai 2016

Si, peut-être !...

Si, peut-être !...
-

Si l'oiseau attend
le point du jour pour chanter
l'amour à sa belle
c'est qu'il lui faut y voir clair
pour lire la partition.

Si la nuit s'éloigne
au matin devant le jour
c'est que la lumière
chasse les chauves- souris
de mes rêves de misères.

Si j'ai tant de mal
à entrouvrir les paupières
devant le grand jour
c'est peut-être que la nuit
a laissé trop de poussière

Si je traine au lit
ce matin et que je tarde
à reprendre pied
c'est sans doute que la vie
n'a pas retrouvé mon désir.

28.05.16

27 mai 2016

Engrenages pestilentiels

Engrenages pestilentiels
-




Quand les étrangers
débarquèrent sur nos plages,
pour nous libérer
des miasmes des pestes brunes,
nous étions en grande joie.

Nous avions conscience
que la liberté avait
un coût qu'il faudrait
régler pour solder la dette
de ce sang versé pour nous.

Nous savions aussi
que les autres créanciers
nous présenteraient
leurs titres, trempés de sang
tout autant, et plus peut-être.

L'idéologie,
cet enfant froid de Raison,
voulut s'en mêler.
Le sang coula beaucoup plus,
et la confusion des comptes

augmenta les dettes.
Quarante quatre ans de guerre
froide, exclusive,
fit la marche de l'histoire
un peu plus aléatoire.

Les peuples colonisés
présentèrent leurs factures,
a leur tour. Ce fut
tout aussi sanglant pour eux
que pour nous « civilisés ».

Et les murs tombèrent,
tout au moins nous le pensions.
Nous vîmes bientôt,
en d'autres lieux,d'autres murs
s'édifier pour protéger,

dans un noir souci,
les peuples des courants d'air.
Le mal était fait.
La peste brune, à nouveau,
pointe son museau chafouin.

27.05.16

Publicité
Publicité
26 mai 2016

Stabilité

Stabilité
-

Que faire aujourd'hui ?
La même tâche qu' hier
et sans état d'âme,
pour avoir en perspective
le même horizon toujours.

Cet état vital
devient un cercle infernal
quand la peur le gagne
de le voir un jour se rompre
et s'obscurcir l'horizon..

La stabilité,
cette condition de vie
n'est pas assurance
de survivre aux déshérences
des communautés humaines,

lorsque la terreur
de la solitude en soi
repousse aux limites
du vivre-ensemble apaisé
l'horizon renouvelé.

26.05.16

25 mai 2016

Cohérence complice

Cohérence complice
-
Les mots sont fragiles.
Tu les vois se dérober
si tu les veux forts.
Ils refusent d'obéir
si tu prétends les contraindre.

Et cela vaut mieux !
Car ta volonté n'est pas
forcément la leur.
Ce que tu as à nous dire
ils doivent le partager

pour être crédibles.
Respecte leur liberté,
sinon ils t'égarent
dans de faux semblants de routes,
ou des impasses funestes.

Sois donc attentif
quand tu rencontres les mots
et fais leur confiance.
Leur mémoire est sans limite,
leur volonté surprenante.

Leur intelligence
est souvent restreinte
Il faut, à l'humain,
l'entremise de la langue
du terroir, pour pouvoir dire.

Fais toi leur complice !
Sans toi ils ne sont que bruits
jetés dans le vent.
A toi de leur proposer
le sens de leur cohérence.

25.05.16

24 mai 2016

Procédure contradictoire de la déprise

Procédure contradictoire
de la déprise
-
« Les menus objets
qui dorment dans tes tiroirs
ont leur dignité.
Toi seul en détient les clés,
quel destin veux-tu pour eux ?

Doit-on les inscrire
parmi tant et tant d'idoles,
dans ton héritage,
ou mieux les abandonner
à la décharge publique ? »

« Pourquoi m'encombrer,
si je veux achever l'œuvre
de tant d'utopies
et de leurs traces formelles.
J'en ai égaré les clés.

Glèbeux devenu
homme de sable et de paille,
un homme ordinaire,
ai-je droit à l'indulgence
sans devoir plaider coupable ?

C'est quoi l'innocence
et faut-il la présumer
quand les circonstances
et les faits sont avérés ?
A quoi sert un jugement ?

Quelle est la part d' ombre
entre le bien et le mal ?
Faut-il l'éclairer
pour comprendre en équité
la déprise de tout homme ? »

24.05.16

23 mai 2016

Doubles jeux

Doubles jeux
-

Cette humilité
telle que nous la vivons
est à double face.
Celle qui courbe l'échine
et dont le poids nous accable.

L'autre qui se fait
limpide devant
l'objet de sa compassion
en atténue l'âcreté
et rehausse l'âme, en soi.

Mais rehausser l'âme
peut-être à double tranchant
si l'en soi devient
« pour-soi » et la soumission
revient comme une menace

quand l'humilité
équivoque et déférente,
déni de confiance,
fait peser sur la rencontre
le poids de l'indifférence.

22.05.16

22 mai 2016

Prière nocturne

Prière nocturne
-
Je suis dans ta main,
ne me laisse pas tomber !
Si je me fourvoie
au bord de l'abîme en moi
éclaire moi dans la nuit.

Ta main généreuse
ouvre là pour qu'elle soit
accueillante à d'autres,
que dans la rencontre je puise
la force de m'éloigner
de mes abysses profonds.


Et replace nous,
enrichis de nos débats
et fort de ta force
en face de ta beauté
au chemin d'humanité.

22.05.16

Publicité
Publicité
1 2 3 > >>
Les carnets du gyrovague
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 53 045
Publicité