Génocide ou Crime
Contre notre Humanité ?
Combien faudra-t-il
de renvois à la frontière
pour en être convaincus ?
Et qui le sera ?
Le bourreau des basses oeuvres
ou le décideur ?
ou encor ce pauvre peuple
qui n'aura pas su crier
son indignation,
sa honte d'appartenir
à une nation
pour qui la chasse au faciès
est un sport de privilèges ?
Tu te croyais fort.
Partir pour le bout du monde
te semblait un jeu
aux ordres d'un capitaine
sans peur, et droit dans ses bottes.
Tu ne voyais pas
les défauts de l'équipage,
ni les tiens non plus.
Cette indifférence aux autres,
sans lesquels tu es si peu.
Le vaisseau tanguait
affrontait les éléments
sans virer de bord.
Qui donc était à la barre,
pour gommer tes défaillances.
Maintenir le cap,
en dépit des coups de chiens,
rentrer à bon port,
au coeur même des détresses,
découvrir ce qui émerge.
La brume se lève
et les rives de l'estuaire,
devant nous, s'effacent.
Pourtant la mer, au de-là,
nous appelle de son souffle
Percer cette brume,
discerner écueils et pièges,
le pilote le peut-il,
sans boussole ni croyance,
dans les courants de violence ?
Les mains sur la barre,
crispées pour passer en force,
comment deviner
la silhouette qui s'esquisse
au coeur de l'esprit troublé ?
Sinon reconnaître
l'extrême faiblesse humaine
et qui est sa force,
pour qui sait lire la vie,
ouverte sur le grand large.
Le temps te dépasse,
il court plus vite que toi.
Tu auras beau faire,
tu ne peux le rattraper.
Assieds-toiAssieds-toi ! Reprends ton souffle !
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Au jour ce matin
les mots ne se montrent pas.
Peur d'être mépris ?
sans doute ! Ou bien lassitude
des habitudes contraintes ?
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Le sol, qu'en extraire,
si l'eau vient à lui manquer,
ou dans son délire
le noie ? Et comment régler
le goutte à goutte du ciel ?
Cette nuit du doute
qui précède la sur-vie,
et voit les chasseurs,
jadis partis sur les traces
du grand nord, nous revenir,
Pirates pilleurs,
ouvre-t-elle notre coeur
à l'humilité,
porte toujours grand' ouverte
sur le gîte de l'Esprit ?
Sans craindre trembler,
"Affronter l'incertitude,
Découvrir en soi
ce qui vient des autres",
en dépit des coups reçus.
Savoir exister,
dans le champ des libertés,
brandir la justice,
la même et juste pour tous,
goûter la fraternité.
(à suivre)
Ce peuple venu
des confins himalayens,
au gré des troupeaux,
jusqu'aux sources de l'Euphrate,
apprend à gratter le sol,
semer, moissonner...
laboure sa vie
d'Anatolie, puis remonte
le Danube au long des siècles,
essarte l'espace
européen, pour survivre
à son ascendance,
le regard tourné vers l'ouest,
toujours... toujours plus à l'ouest,
là où le soleil
laisse accroire au fins dernières,
chaque soir qu'il fait,
juste le temps d'une nuit,
pour renaître à l'est plus vif.
(à suivre)
Pourquoi ce shéma?
Est-il en nous un témoin
de ces premiers temps
qui dicte sa volonté
aux sources d'incohérence ?
Cette humanité
de vie, de sol et de sang,
tient-elle mon âme
de ces mains qui la reçoivent,
ou de l'accueil de ce peuple ?
Ce peuple du doute
porte-t-il encore en lui,
dans le plus intime,
Un espace pour l'Esprit,
un sanctuaire d'amour ?
(à suivre)
"Je ne veux pas qu'on s'amuse avec l'identité"
Fernand Braudel
(Cité par Le Monde du 7 Novembre2009)
Le SS jadis
ne s'en est jamais enquis...
Faut-il que je prouve
mon adhérence à ce sol,
la hardiesse de mon sang ?
Et peut-être, aussi,
mon humanité de vie,
pourquoi pas ma race,
la clarté de mon regard,
la pureté de mon âme ?
D'où vient la menace ?
Faut-il qu'un vol de Touroul
au loin de ses steppes,
nous provoque à ressaisir
les brides de nos montures?
Et pour quel assaut,
contre quelle citadelle,
ou pour quel chaos?...
Cavaliers d'Apocalypse,
dans vos champs élyséens !
(à suivre)
"Français ?...Vos papiers !"
Je le suis né, en mon temps,
pourrais-je en douter ?
Et qui veut donc nous contraindre,
aujourd'hui, à l'avouer ?
11 Novembre 2009
La cacophonie
qui résonne à nos oreilles,
en ces jours festifs,
peut-elle effacer la marque
des bleus à l'âme du temps ?
Ou faut-il passer
la sérénité de l'âge
par profits et pertes,
dans la vaine agitation
sous les tornades du souffle ?...
