Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les carnets du gyrovague
31 octobre 2013

Retour aux sources

Retour aux sources
-


Revenir aux sources
est un passage obligé
pour qui veut sur-vivre,
une fois jetée l'éponge.

Aux sources, tu puises,
avec ceux qui t'accompagnent,
les sucs de jouvence,
dont tu fais ton quotidien,
dans les jungles de nos vies.

Mais ne va pas croire
que les entendre est aisé.
Si le grand silence
envoute ton entourage,
les sources, pour toi, murmurent.
31.10.13

Publicité
Publicité
30 octobre 2013

Interrogatoire

Interrogatoire
-

Après avoir lu l'interrogatoire du professeur Piero Sraffa fellow à l'université de Cambridge
par Maria-Antonietta Macciocchi, en Mai 1973,et rapporter dans son livre Pour Gramsci
(édition du Seuil.1974)

 

Le vieux militant
ne veut plus se souvenir
des idées enfouies
dans le fond de sa mémoire
et qu'il a vouées à l'oubli.

Quelle est cette peur ?
Que retient-il du passé,

qu'il cache si mal
quand on évoque l'ami
qu'il visita en prison ?

L'aurait-il trahi
auprès de ses geôliers ?
Ou transmis, peut-être,
le courrier confié par lui,
à ses pires ennemis ?

N'est-ce pas cela
qu'il fut obligé de faire
pour sauver sa peau,
avant de se réfugier
dans la jungle des idées.

Et là est le piège.
L'idée devenue matière,
fluide et gluante,
l'aspire en ses profondeurs
sans rémission et l'étouffe.

30.10.13

 

29 octobre 2013

Légende dorée

Légende dorée
-

L'hospitalité,
valeur et vertu, n'est pas
un mot du passé.
Dans la langue d'aujourd'hui
il garde fraîcheur, il vit.

Valeur, il nous dit
le droit commun du village
ouvert à la vie.
L'étranger est accueilli,
le faible n'est jamais seul.

Vertu, il commande
la porte que l'on retient,
le geste de paix,
le regard de compassion,
et les paroles d'amour.

La vertu peut être
pratiquée hors des valeurs :
les mots font défaut.
Les valeurs sans les vertus
ne sont qu'idéologies.

Mais tu peux, sans doute,
t'en aller vivre au désert,
en attendant mieux,
et comme le fit Antoine
unifier ton âme en Dieu..

28.10.13

 

28 octobre 2013

Sérénité

Sérénité
-

Dans une autre vie,
j'ai connu cette tension
de l'arc et sa corde.
Seule comptait la visée
du pouvoir à conquérir,

flèche du désir
dont la volonté maîtrise
le temps suspendu,
mais qu'un coup de vent furtif
peut détourner de sa cible.

Aujourd' hui le temps
a retrouvé nos empreintes
et compte les heures
dans les sables du désert
au royaume du silence.


Que nous reste-t-il,
sinon cette paix de l'âme,
achevant sa course
humaine, en sérénité
d'avoir rempli sa mission.

Tandis que la vie
dans sa course nous entraîne
hors champ de l'Histoire.
Car pour nous, il n'y a plus
d'arc, ni de corde à tendre.

28.10.13

 

 

 

27 octobre 2013

Trente ans

Trente ans
-

Comme le temps passe !
Quatre vingt trois, n'est-ce pas
hier ? ...Enfin presque !
Et si les traits ont vieilli,
les regards demeurent vifs.

Avons nous grandi, 
en sagesse dans la paix,
et pouvons nous dire
que les bonnes intentions
de nos pères fondateurs

- en guerre à la guerre -
sont toujours d'actualité,
et qu'autour de nous,
les jeunes générations
n'ont plus cette peur en tête ?

Nous voulions construire,
Malgré les vieilles frontières
dont nous faisions fi,
et des langues différentes,
sources d'incompréhensions,

un pays en paix
où, s'apprivoisant, nos peuples
seraient devenus, 
en humanité, des frères, 
soucieux de tous les humains.

Nous ne savions pas
que la liberté des peuples
ne va pas de soi,
et qu'il faut du temps au temps
pour chasser les idées noires.

Comment deviner,
quand on abat les murailles
que les courants d'air
vont provoquer d'autres crises,
modifiant les perspectives ?

Nous en sommes là !
C'est aux jeunes maintenant
de prendre nos places,
et de construire la Terre
de leur "devenir humain".


27.10.13.

Publicité
Publicité
22 octobre 2013

La liberté jusqu'où ?

La liberté jusqu'où ?
-

 

 

Pourquoi ces limites
à notre terrain de chasse ?
Pourquoi, au-delà,
le gibier n'est plus à nous,
la terre ne nous doit rien ?

Pourquoi la rivière
est-elle si disputée ?
Devenue frontière,
peut-on en changer le cours
sans provoquer une guerre ?

Pourquoi la prière
s'enferme-t-elle en clôtures
pour tendre son arc ?
A-t-elle peur que la vie
ne disperse ses visées ?

Pourquoi tous ces murs
que l'on dresse entre les peuples ?
Si les marchandises
ont le droit de circuler,
a-t-on peur de la parole ?

Pourquoi le chafouin
de son rivage atlantique
guette-t-il nos dires ?
Qu'y a-t-il dans nos discours
qui l'inquiète ou le menace ?

22.10.13

21 octobre 2013

Glossolalie

Glossolalie
-

Quand je dis : « l'esprit »
je désigne en moi ce lieu
où se tient l'ami
qui apaise mes colères,
si l'aveuglement me gagne.

Si je sais l'esprit
prêt à éclairer ma route,
quand la nuit est noire,
c'est que ma confiance en lui
est, du lieu, indissociable.

Si je crois l'esprit
toujours disponible en moi,
c'est que je m'efforce
de solliciter son aide
quand je quitte la maison.

Si je parle Esprit,
aux moments des grands silences
où les anges passent,
c'est que la langue ordinaire,
en ses mots vient à manquer.

21.10.13

20 octobre 2013

Questions de fondation

Questions de fondation
-

De 832 à nos jours...

D'où nous vient la ville
ancrée au bord de ce fleuve
sur sa rive roide ?
De la sainteté d'un moine
ou de l'ambition d'un prince ?

Qui dota l'abbé
pour mieux contrôler le gué
ou le sanctifier,
en ces terres frontalières
ouvertes sur le grand large ?

En quelle mémoire
le projet a-t-il germé,
et quelle vision
guida les premiers motets,
aux jours de la fondation ?

Quel entendement
sut se plier à la Règle
pour ouvrir la voie
et quérir l'onction romaine,
confirmant le temporel ?

Quelle volonté
fit de la communauté
un havre de paix ,
autour de pieuses reliques
pour le passant pèlerin ?

Est-ce de cette âme,
incarnée entre ces murs,
qu'est née notre ville,
au péril de ce fleuve
et des siècles de siècles ?
20.10.13

16 octobre 2013

Pause au jardin public

Pause au jardin public
-

« Sur le banc public,
puis-je m'asseoir près de toi ?... »
Sans te dire un mot,
car je ne te connais pas ?
Paradoxale question...

Serait-ce la peur
qui me saisit à la gorge,
et coupe le son ?
Vertige incompréhensible
entre ce quidam et moi.


Vérité confuse...
du seuil de mon univers
l'homme hésite et doute.
Mais ai-je le choix , au bord
d'un monde hostile, peut-être ?

La goutte de pluie
qui s'écrase sur le banc,
entre nous, soudain,
d'un sourire réciproque,
met un terme à la rencontre.


16.10.13

15 octobre 2013

Alternatives


Alternatives

-

Entre « Assez ! » et « Trop ! »
La juste mesure hésite
et retient son souffle
quand « Vite-fait-bien fait... »
exige son « Toujours plus ! »

16.10.13

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Les carnets du gyrovague
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 53 048
Publicité