Avis de retraite
NI Carence, ni déshérence !
Ne vous affolez pas.
Le Gyrovague va faire retraite, au désert, quelques jours.
Profitez de cet entr'acte pour voir ou revoir les anciens textes.
A bientôt
NI Carence, ni déshérence !
Ne vous affolez pas.
Le Gyrovague va faire retraite, au désert, quelques jours.
Profitez de cet entr'acte pour voir ou revoir les anciens textes.
A bientôt
Constat
La force régit
le vivre ensemble des hommes
et les asservit
aux pulsions de leurs désirs,
aux peurs de leurs ignorances...
Pulsions et peurs sont
les restes de l'animal.
L'homme devient homme
à force d'affrontements
dans le jeu de la survie.
Quand nait la raison
qui sublime les désirs
et vainc l'ignorance,
le vivre ensemble établit
la tribu en sa coutume.
D'un irradié de FUKUSHIMA
-
En réplique au ciel,
nous montent des profondeurs
de longs craquements
à rendre folle la mer
en son étiage habituel.
Rien ne lui résiste,
sa boue noire engloutit tout.
Appétit féroce !
Ceux qui n'ont pas su courir
disparaissent à nos yeux..
Et dans son reflux
elle laisse derrière elle
un désordre immonde.
Mais le pire se voit-il ?
Mémoire du Feu du Ciel !
L'âme du poème
-
Et quand l'oiseau chante
dans l'arbre au petit matin
le temps est venu
aux enfants de lui répondre
sur le chemin de l'école.
Vagit le poème
et gigote dans ses langes.
Instant de vie pure
et belle, où tout est possible.
L'entendement, la mémoire
s'éveillent au jour.
La volonté dans nos mots
répond en sourdine,
L'âme est prête à se jeter
dans les bras ouverts du poème.
Nombre d'or
-
Mais quel est ce code
où la vie se dissimule ?
Bonheur ou malheur
d'être ici, ou mieux ailleurs ?
Mon âme a-t-elle oublié
la combinaison
qui ouvre la porte bleue,
où piaffent les mots,
devant les flots d'hortensias
en si belle indifférence,
et l'instant magique,
où la plume vive et folle
cerne la pensée,
pour construire le berceau
du poème à sa naissance ?
Message secret
-
Au petit matin,
qui chante à travers l'oiseau ?
N'est-ce pas la vie ?
La vie qui se cherche un nid
où déposer sa promesse.
Profusion de trilles
lancées dans le vent de Mars,
appel à rencontres,
sans lesquelles les semences
resteraient sans avenir.
Message secret
et que seul peut reconnaître
l'âme du désir,
quand un autre chant répond
au chant codé de la vie.
Persistance des aigreurs
-
L'oiseau sur sa branche
quand il sent monter la sève
jusqu'en haut de l'arbre,
sait que le Printemps est proche.
Il peut entonner son chant.
Et l'hiver recule
et s'éloigne dans la brume
des sombres rancunes.
Mais l'aigreur des vieilles graisses
persiste, empoisonne l'air.
Et le cœur s'essouffle,
le corps se retranche en soi,
perspectives closes,
si l'âme, à tâtons, s'égare
aux margelles de l'eau vive.
Comment s'en débarrasser ?
-
La rancune au cœur
atteint l'âme à la racine
et tarit en elle,
bloquant la montée de sève,
la source de ses puissances.
Le cœur a besoin
d'air pour respirer et battre.
S'il n'est pas à l'aise,
il étouffe et fragilise
le corps dont il est captif.
L'âme, elle, est perdue
sans cœur pour la soutenir
sans corps comme abri.
Quant à la montée de sève
sans elle pas de Printemps.
Aux prairies d'Automne,
la rancune s'établit
sous nos pas perdus.
Et l'hiver nous ankylose
dans son linceul de mépris.
Faut-il voir un signe
dans l'effacement des traces,
sous les neiges vierges ?
Faut-il retourner sur soi
la dragonne des congères ?
Ou dans un coin d'âtre
ressasser les vieilles haines
au filtre sans fond
des chapelets de rancœurs,
pour entendre, enfin, l'oiseau ?
01.04.11