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Les carnets du gyrovague
31 mai 2012

Pandore

Pandore
-

Quelqu'un, ces derniers jours, a évoqué devant moi le vieux Saint-Cloud...
Je ne suis pas sûr de ne pas avoir tremblé à cette évocation.

Referme la grille
sur les allées du vieux parc...
L'esplanade est vide.
Le château s'est consumé
sous la colère du peuple.


S'il crissait encore,
sous les pas des belles dames,
le sable pourrait
te dire leurs vanités...
A quoi bon ces rêves creux ?

Y a-t-il encore,
dans l'ombre des vieux tilleuls,
des enfants pour vivre
avec leurs armées de plomb
les anciennes épopées ?

Referme les grilles,
comme la boite infernale !
La vie est ailleurs.
Là où tu es, en toi...Va !
Et ne te retourne pas !

31.05.12

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30 mai 2012

Pourquoi la peur

Pourquoi  la peur?


Qui croire, et pourquoi,
Si je perds en moi confiance ?
Qui me tient debout,
face aux coups de vents mauvais,
et me permet de poursuivre ?

Servir ! Disais-tu,
jadis. Et là, aujourd'hui,
peut-être, « servi  »,
si je ne réagis pas
au bénéfice de l'âge.

Alors, la confiance !...
Avec qui la partager ?
Car c'est un partage
de la dignité humaine
reconnue entre nos pairs.

La reconnaissance
de la dignité commune
en Humanité,
ouvre le champ intérieur,
où je maîtrise ma force.

C'est cette maîtrise,
dans l'espace de confiance,
qui fait la déprise,
et me permet, enfin libre,
d'assumer ma différence.

30.05.12

29 mai 2012

Malentendu...ou mésentente

Malentendu...ou mésentente
-

Si je te dis : « Va ! »
Est-ce un ordre que je donne,
un conseil d'ancien ?...
Et sur quelle autorité
se fonde un discours si bref ?

Si tu me réponds : « Où ? »
Quel doute en toi s'insinue ?
Cette précision,
indispensable à tes yeux
jusqu'où, et pour moi, l'est-elle ?

Et que puis-je croire
-si tu gardes le silence-
de ta volonté
de vivre en vérité, libre,
et de tailler ton chemin.

29.05.12

28 mai 2012

Instant de grâce

Instant de grâce
-


Mais par quel moyen
se déprendre de la force
sans rompre la vie,
en nous ? C'est dans le regard,
nos regard que tout se joue.

Et quand ils se croisent
si l'un de nous introduit,
même à son insu,
la moindre trace de peur,
la peur dans tous ses états,

tout peut basculer.
Car la paix tient dans l'échange,
cet instant de grâce,
où l'humain grandit en nous,
sans ombre, ni faux semblant.

28.05.12

27 mai 2012

Unicité de la force

Unicité de la force
-

« La force, c'est ce qui fait de quiconque lui est soumis une chose.
Quand elle s'exerce jusqu'au bout, elle fait de l'homme une chose
au sens le plus littéral, car elle en fait un cadavre. »

Simone Weil
L'Iliade ou le poème de la force
Cahiers du Sud (2° semestre 1947)



Où puis-je trouver,
pour échapper à l'envers,
un en-droit au monde
qui ne soit pas cet enfer
où la force nous enferme ?


D'où vient cette force ?
Tient-elle de la nature,
de notre nature,
ou de quelque demiurge
qui veut se pousser du col ?

La nature est telle
qu'en nous elle émerge, au jour
de notre naissance.
Sa force, en nous, est la Force,
indispensable pour vivre,

en humanité.
Mais il faut nous rendre maître,
des pulsions de mort
qui saisissent cœurs et âmes
et font des nous des objets.


Devenir humain !
La vie est cette conquête,
par l'esprit de l'homme,
de la force qui le tient.
C'est à lui de s'en déprendre!


27.05.12

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26 mai 2012

Humain, plus humain

Humain plus humain
-


Tu te dis humain,
et cela te satisfait.
Mais ne va pas croire
qu'il suffit d'une apparence
pour atteindre l'être vrai.

Car l'humanité
n'est pas un état refuge,
mais un devenir
et que seul l'homme qui marche
peut étreindre en son désir.

Mais aussi l'éteindre
car la flamme en est fragile
tout comme la vie.
Et nul ne peut se prétendre
exempt de la loi commune :

« Tu ne tueras pas !»
La respecter n'est pas fuir,
ou se dérober,
mais ouvrir un champ nouveau
au désir d'Humanité,

soif inextinguible !
C'est pour cela que tu marches,
marcheras sans fin.
Et, si les jambes te manquent,
poursuis, en toi, ton chemin !

26.05.12

25 mai 2012

Impératifs catégoriques

Impératifs catégoriques
-



Je me devais d'être.
Il me fallait m'exprimer.
Je voulais comprendre.
Ces impératifs tendaient
les ressorts de notre langue.

Mais la langue seule
est bien impuissante à dire.
Il lui faut des mots,
ces signes du vivre ensemble
qui font sens et nous l'enseigne.

C'est dans la mémoire
commune de notre peuple
que les mots attendent
l'appel de notre colère,
de nos sentiments mêles,

ou du bon vouloir,
sur les chemins de la paix,
dans le crépuscule,
quand les points d'honneur s'émoussent
et regagnent leurs fourreaux.

25.05.12

24 mai 2012

Sur les docks

Sur les docks
-
(en visitant Düsseldorf)

Visite du port...
S'il doit changer de fonction,
va pour la plaisance !
Les entrepôts de guingois
se veulent proues de vaisseaux.

Pourquoi ces miroirs
qui façonnent des grimoires
incompréhensibles ?
Et ces lézards délirants,
aux façades des vieux docks ?

Quel dieu servent-ils
quand ils défient le vertige
de notre mémoire ?
Que reste-t-il aujourd'hui
de nos rêves à venir ?

24.05.12

23 mai 2012

Différences

Différences

-


Le vent est le vent,
mais quand il souffle du Nord
ce n'est plus le même
que le Suroît de nos côtes,
chargé des rêves marins


Les tilleuls, les hêtres,
les châtaigniers délimitent
les enclos. Les chênes
sont absents . Qu'ont-ils à craindre
dans ce pays, de guerres las,

Autant que chez nous ?
L'eau s'écoule vers la mer,
tout comme le temps
va rejoindre l'océan,
miroir de notre univers.

23.05.12

22 mai 2012

Jumelage 2

Jumelage 2
-


Dépaysement...
Où nous allons, ce n'est plus
chez nous, mais chez eux.
C'est le cadre de leur vie
qui nous déroute un instant.

Reconnaissons le !
Dans ce cadre les objets
changent d'habitudes,
à nos regards d'étrangers,
passés les vieilles frontières.

Ne nous leurrons pas !
Nous aimerions bien trouver,
chez eux, ce que nous
avons à notre service,
Chez nous, hommes de routines.

En fait de routines,
ils ont, sans doute, les leurs,
pas moindres que nous.
Mais le vent souffle du Nord
quand il épouse leur plaine.

C'est à pas de loup
qu'il nous faut apprivoiser
notre différence.
C'est un autre « vivre ensemble »
où il nous faut pénétrer.

22.05.12

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