Approche fraternelle
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Lorsque les enfants
suivent les parents dans leurs
errances ils doivent
pour demeurer dans le champ
des puissances familiales,
où sont leurs racines,
adopter d'autres repères
pour consolider
l'équilibre de leur âme
dont ils sont les maîtres d’œuvre
Car l'éducation
n'est pas l’œuvre des seuls
parents. C'est aussi
celle des enfants qui doivent
prendre leur parti des normes
qu'on tente de leur
inculquer. L'apprentissage
de la liberté
se noue dans le débat entre
'intimité familiale
et la cour d'école.
Mais aussi, et plus encore,
la religion, même absente,
et l'Etat, ce poulpe aveugle.
Les enfants bidouillent
entre affection et dressage.
Ils se créent leurs niches
dont ils excluent les intrus
sans négliger leurs leçons.
L'affectivité
qui nous vient de nos racines
est le pharmacon
d'une enfance en déshérences
sur le champ -clos des adultes.
Mais elle est souvent
insuffisante à panser
les manques et maux
d'une éducation subie
et trop souvent conflictuelle.
Où trouver sa place
dans un monde en mouvement
sans le maîtriser ?
Et se sentir étranger
dans le jeu ouvert et clos
des grandes personnes,
qui n'est pas un jeu d'enfant,
qu'ils ont tant de mal<
à vivre quotidiennement
dans la vie compétitive
d'un peuple en survie,
la planète à bout de souffle
et l'obésité
de l'univers prédateur
sur l'autel de ses idoles
.
Que peuvent-ils faire
sinon entreprendre entre eux
d'édifier l'âme
commune-du-vivre- ensemble,
la Fraternité au cœur.
19.O5.22