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Les carnets du gyrovague
30 avril 2016

La charge de la preuve

La charge de la preuve
-

J'ai conscience d'être.
Mais la preuve, où la trouver,
sinon dans le faire,
où se trouvent mes puissances
pour rompre mes liens en moi.

Liens de chair et d'os
qui assurent mon assise,
mon identité,
indispensable et prégnante,
mais limitent ma visée.

Liens de la parole
qui assurent mon élan
et le rend crédible
aux oreilles de chacun,
dans la quête de l'humain.

C'est là qu'est la preuve...
Mais il faut la mériter
en nouant les liens
de chair, d'os et de parole
dans l'humilité des mots.

30.04.16

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29 avril 2016

Conciliables ou non?

Conciliables ou non ?
-


L'être et le faire,
quand la porte s'entre-baille,
sont-ils conciliables ?
Puis-je faire sans rogner
les aspérités de l'être ?

Et puis-je être encore,
au point de rester moi-même,
si le courant d'air
claque, dans mon dos, la porte,
me laissant seul à moi-même ?

Lorsque je m'avance
au devant de toi, mon frère,
- et qui que tu sois -
mon geste vers toi dessine
de possibles perspectives.

Reste à confirmer,
dans la réciprocité,
l'intention native
et le désir de rencontre,
sans lesquels l'être s'absente.

28.04.16

28 avril 2016

Quetion de méthode

Question de méthode
-


Comment réviser,
sans rompre l'élan vital,
ton regard sur toi
en accompagnant la marche
de l'humain dans sa vision ?

L'intime est premier
jour après jour il te porte,
sans lui tu n'es rien.
Mais l'être, en toi, te demande
d'ouvrir portes et fenêtres

aux vents de la vie,
sans craindre les courants d'air.
Si l'évènement
bouscule tes certitudes,
n'aie pas peur de la lumière !

26.04.16

 

 

27 avril 2016

Perspectives du geste

Perspectives du geste
-


Résister aux peurs
collectives, c'est d'abord,
dans l'incertitude,
tendre la main au voisin
pour unir nos volontés.

Geste rassurant
qui éloigne la panique,
affirme la paix,
entre nous, scelle le pacte
des civilités premières.


Geste fondateur
de l'alliance des puissances,
en similitude,
riches de leurs différences
et qui ouvre le débat.

Geste qui ressource
la mémoire de ses œuvres
de basse justice,
pour élever nos consciences
au niveau des choix lucides.

Geste qui s'inscrit
dans les perspectives d'être
et de devenir,
si nous avançons ensemble
au chemin d'humanité.

25.04.16

22 avril 2016

Le trousseau perdu

Le trousseau perdu
-

 

 

J'ai perdu mes clés.
La maison est bien fermée.
Je suis à la porte.
Comment retrouver en moi
mon chemin d'identité ?

Car c'est bien en moi
que les clés se sont perdues.
Mon identité
se heurte à la porte close.
Je vais donc coucher dehors.

A moins que bonne âme,
me prenant pour un migrant,
On m'accorde asile.
Me suffira-t-il alors
pour retrouver mon trousseau
de dire qui je crois être ?

22.04.16

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22 avril 2016

Discords

Discords

-

Entre toi et moi,
pourquoi cette étrange errance
livrée aux épines ?
Comme si sur cette lande
ne poussaient plus que des ronces.

Pourtant la bruyère,
en Automne, était si belle !...
Pourquoi cet hiver
les sentiers de nos délices
ont-ils cédé aux broussailles ?

Si le ciel se couvre,
est-ce ma faute, ou bien
l'aurais tu voulu ?
Mon inattention peut-elle
rejoindre ta volonté

et changer le temps,
l'instant d'un simple clin d' œil ?
Je ne le crois pas.
Reste à tailler dans les épines
pour tracer de nouveaux sentiers?

21.04.16

20 avril 2016

Bon aloi

Bon aloi
-

Comment explorer,
sans risquer de me confondre,
la similitude.
Où se situe-t-elle en nous
qui nous rende aussi semblables ?

Tant de différences
font que la copie-conforme
n'est pas de l'humain.
Hors champ de la liberté
elle n'est que raison pure.

La liberté vraie
suppose la différence.
La gémellité
ne confond pas la personne :

là où l'être en soi est seul.

Seul avec l'Esprit,
c'est lui l'artisan fondeur
du creuset humain.
C'est en lui que l'âme forge
l' aloi de sa raison d'être.

20.04.16

19 avril 2016

Féérie matinale

Féerie matinale

-

« Sur ma cheminée j'ai vu ce matin

Trois petits lutins qui se promenaient
Les doigts dans le nez »

Mireille

 

 

 

 

Sur ma cheminée,
à peine sorti des limbes,
j'ai vu trois lapins,
ou supposés tels, à cause
de leurs oreilles pointues.

Reprenant mon souffle,
étonné de ces intrus,
je m'interrogeai.
J'avais pourtant hier au soir
crouillé ma porte à double tour.

Je les ai sommés
de me décliner sans fard
leur identité.
D'où venaient-ils et pourquoi ?
Et surtout pourquoi chez moi?

« Goute à mes carottes ! »
me dit le premier lapin.
Je compris alors
que mes deux autres lutins
étaient, l'un un chat fuchsia,

le second un chien,
à tête triangulaire.
Ils n'étaient pas seuls.
Un cyclope et une fée
me dévisageaient, moqueurs.

J'eus le sentiment
que le sens de tout cela
devenait abscons...
Que croyez vous que je fis ?
Je m'en fus me recoucher...

 

19.04.16

18 avril 2016

La page et la plage

La page et la plage
-
La pensée parfois,
dans ses sentiers tortueux,
s'encombre d'images
dont on ne peut se défaire
et qui tourmentent l'esprit.

Comme si les mots,
devenus soudain frileux,
n'étaient plus les maîtres
et laissaient leur champ de jeux
à des intrus trop bruyants.

Que tenter, alors,
pour retrouver la candeur
de la page blanche
où laisser courir la plume
dans une libre écriture ?

Subtile démarche
pour la présence discrète
de l'esprit qui veille
à la glisse de la vague
sur le sable de la plage.

18.04.16

17 avril 2016

Le temps d'écrire

Le temps d'écrire
-

« La rêverie cosmique...est un phénomène de la solitude,
un phénomène qui a sa racine dans l'âme du rêveur. »
Gaston Bachelard. La poétique de la rêverie

Quand les mots surgissent
et cherchent à s'assembler
au cœur de la nuit,
sais-tu ce qu'ils ont à dire
ou veulent te faire dire ?

Le sommeil s'éloigne.
La pensée se met en ordre,
efface les rêves.
Le corps à son tour s'extrait
des limbes et se retourne.

L'émotion est-elle
mure pour faire vibrer
tes sens éveillés ?
Il lui faut un peu de temps,
encore, pour t'émouvoir.

Et le jeu des mots
s'impose à ta volonté.
Bientôt il te dicte
ce qu'ils veulent que tu dises,
sans que tu puisses l'écrire.

Étrange lagune
où les mots et les images
effacent leurs traces
devant la mémoire inerte,
à mesure qu'ils s'assemblent.

Ton entendement,
alors, rejoint ta pensée,
secoue ta mémoire.
Ta volonté se libère.
Sans doute est-il temps d'écrire...
17.04.16

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