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Les carnets du gyrovague
25 novembre 2010

portraits d'insoumis

 

1

Le petit soldat
qui marchait si bien au pas,
est mort à la guerre,
en laissant, dans sa musette,
un vieux livre de prière.

 2

On ne la voit pas,
la chaisière est sans regard,
on ne l'entend pas.
Sa main collecte le prix
des paters inconfortables.

3

Dans son coeur la honte,
 ses yeux vaguent dans le gris,
sous ses pieds nus :Rien !
 Le vieux ne tend même plus
 sa sébile d'espérances.

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