Économie de l'instant
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Vivre chaque instant
devant l'être en déshérence.
Saisir l'étincelle
qui jaillit soudain. Ouvrir
une perspective neuve,

dans la liberté
de l'agir, pour retrouver
le geste en mémoire.
Et chaque jour être présent
devant l'âme qui s'efface.

Comment s'instituer
garant de cette existence
sans porter atteinte
à sa liberté de rêve
et de clair entendement.

Sinon, dans l'instant
où la mémoire défaille,
se vouloir présent
à l'humilité des jours,
à l'aspiration de l'être.

09.01.20

Renouer les fils.
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On ne sait que faire !
L'impuissance se confirme...
Doit-on renoncer
ou poursuivre le chemin
dans l’ambiguïté des doutes ?

Y a-t-il un sens
à cette histoire d'errance,
où l'homme s'épuise
à vaincre l'incohérence,
dont les issues lui échappent ?

Renouer les fils
de notre tapisserie,
pour que ses images
recouvre chair et couleurs,
hors- champ des colapsologues.

08.01.20

Contredit

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Pourquoi refuser
à l'âme le droit de vivre,
d'être libre en soi,
et laisser à la raison
le soin d'éclairer le corps ?

Les deux vont ensemble
et si l'un vient à manquer
l'autre, devenu
tyran, envahit l'écran
de l'inconnaissance, et rien

ne pourra filtrer
de l'émotion simple et vraie
à moins que surgisse
un geste libérateur
de notre amour vieillissant .

07.01.20

Loques de mémoire
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Loques de mémoire !
Dans la trame et dans la chaîne,
les fils, en rupture,
brisent l'harmonie vitale.
La tapisserie s'éteint.

Les niveaux de gris
estompent les couleurs vives,
plaques invasives
qui marbrent les images.
L'incompréhension les gagnent,

et l'esprit s'égare.
Le réseau tissé, rompu,
devient labyrinthe
ou l'entendement s'épuise
à retrouver son chemin.

La raison n'a plus
prise sur l’événement
qui verse à l'oubli
et s'échappe à la conscience,
vers le trou noir de ses rêves.

06.01.20

Ravaudages
-

La mémoire en loques
révèle son impuissance
à guider l'esprit
dans le nuage spirale
des tapisseries mitées.

Et l'itinéraire,
au chemin d'humanité,
devient unes errance
où la bonne volonté
ne suffit pas à nous mettre

sur la piste de l'humain,
dans le chaos des trous noirs,
des étoiles mortes,
des supernovae ultimes
où la dispersion éclate.

Et l'âme n'est plus
qu'un tissus d'égarements
qu'il faut patiemment
ravauder pour lui refaire
un semblant de cohérence.

05.01.20

Assassinat ciblé
-


Au cœur de mes rêves,
par les tranchées, je rejoins
la « Terre à personne »
où crèvent les moribonds.
Les drones sont-ils des anges ?
04.01.20

Apprivoisement
-


Les Pays de France
sont des êtres capricieux,
mais aussi divers
que les gouverner ensemble
n'est pas tâche très aisée.

Les apprivoiser
aux besoins de la Nation
demande du temps,
beaucoup d'attention et de
prévenance si l'on veut

ne pas les heurter,
les humilier, les brimer,
mais les amener
à s'ouvrir et à chanter
l'harmonie de notre vie.

Restons éveillés
et que cette assiduité,
dans la nuit des temps,
fasse de nous des Veilleurs
de nos vieilles saintes causes !

03.01.20

Discernement
-

Sachons discerner !
Nos épreuves n'ont pas toutes
la mort à leurs trousses.
Certaines nous font grandir
sur les chemins de l'humain.

Chemins de misères,
où émotion et raison
s'affrontent aux risques
de nos humeurs et nos doutes,
au chaudron du vivre ensemble.

Mais chemins de joie
et de lumière endiablée,
les jours de liesses,
quand la paix des cœurs rejoint
le renouement des tribus.

Chemins des héros,
quand le vainqueur du champ clos
des vies ordinaires
offre aux peuples libérés
les leurres de ses visions.
31.12.19

Qui donc travaille ?
-
« Le travail, dit-on,
est la panacée de l'homme,
épris de lui-même »,
et qui cherche en vain la clé
de la porte close en lui.

Impossible quête
d'une maladie chronique
dont le patient
est à la fois le virus,
le vecteur, le contempteur

et l'adorateur,
pour la gloire de l'idole
au ciel de l'olympe
auquel tu le sacrifies
toi le grand chef fainéant.

« Le travail rend libre »
disaient les anti -humains
ne l'oublions pas !...
Libres surtout de porter
leurs instruments de torture.

30.12.19

Accompagnement en Humanité
-

Age et maladie
font de ta liberté d'être
la pâle copie
de tes puissances passées.
Tu ne peux poursuivre seule.

On me dit : « aidant »,
car je suis auprès de toi,
et à tout moment,
je me dois d'être en mesure
de répondre à tes besoins,

ou de suppléer
aux carences des puissances
de l'âme bridée
dans la quête intemporelle
de ton devenir humain.

Comment éviter
que la matérialité
de l'aide m'enferme
dans le cambouis quotidien,
manquant l'accompagnement,

du chemin qu'il faut,
en dépit des vents mauvais,
poursuivre tous deux.
Et que notre humanité
s'éclaire d'un peu de joie !

29.12.19