Vivre en poésie aujourd'hui
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Que faire du risque
quand on vit avec son temps
dans ses perspectives ?...
Comment vivre en poésie
sous l'égide des infox ?

Comment concilier
la transparence des faits
et leur coût humain,
le progrès des exigences,
la précaution des principes,

Une pluie visqueuse,
un panache de fumée ?
Une pestilence,
d'habiles auto-censures ?...
Peut-on vivre et croître ensemble,

en sérénité,
dans un univers gluant,
où le nom de Dieu
est devenu:Fric, Bouffe, Sexe,
pour l'humanité souffrante ?

Quelle joie de vivre
peut renaître de ses cendres,
et transfigurer
le regard que nous portons
sur l'étranger différent :

une aube radieuse,
le sourire d'un enfant,
la main chaleureuse
ouverte à la résilience,
et le chemin d'espérance ?
02.10.19

Résilience musicale
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Un peu de musique
pour me laver le cerveau
des suies du jour...
La grisaille noie le ciel.
L'Automne est à nos portes.

Pourquoi faudrait-il
laisser les rêves ouverts
aux courants d'air frais.
C'est l'instant où la camarde
surgit, armée, des tréfonds.

Je me suis trompé,
la musique, en fond sonore,
brouille la pensée
pour s'achever applaudie,
sans effacer la grisaille.

Où est notre joie
latente, revivifiante,
et qui apaisera
ce souvenir d'une larme
que vite ma mère efface ?

Soir de vague à l'âme...
Laisse aller cette musique
et sa résilience
qui gomme la confusion
de nos oraisons funèbres.

01.10.19

Suies noires
.

L'incendie éteint,
qu'allons nous faire des suies
qui tombent du ciel ?
Appeler les ramoneurs ?
Simplement :passer l'éponge,

rouvir les écoles ?...
« Circulez, y a rien à voir ! »
chercher les coupables ?
Et reconstruire l'usine
au même endroit, pour produire

cette pestilence
dont les particules fines
assaisonnent nos
salades, le lait de nos
vaches, le miel des abeilles,

l'herbe de nos champs
les poumons de nos enfants
les rues de nos villes ?
On dit que la maison brûle,
mais depuis combien de temps
30.09.19

Oraison funèbre
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Infidélité
à la parole donnée
fut son trait marquant.
Les trahisons avérées
sont toujours récompensées.

Ce fut pain béni
qu'on lui rendit la pareille.
Il en fut marri.
Mais jamais vaincu, Phénix
renaissait bientôt des cendres.

Aujourd'hui la fin
définitive est sifflée.
Sauf le Panthéon !
Et s'il ne nous revient pas
d'autres viennent à sa suite.

29.09.19

Au grand Jacques
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« Destin d'une époque »
si on en croit les journaux...
N'exagérons pas !
Carriériste peu fiable.
Pour ses pieds : tireur d'élite...

Sans sa Bernadette,
qu'eut-il été?Un notable,
grand amateur d'art,
et de Sumo japonnais.
De surcroît un corrézien

pour la bonne bouffe,
les comices agricoles,
et radical-socialiste,
comme ses père et grands pères,
républicains à tous crins.

Il fut sans pitié
pour les flics Israéliens.
Il nous évita
une guerre inopportune.
A Rouen, la nuit de sa mort,

une pestilence
à pris feu soudainement.
« Notre maison brûle !...
Nous faut-il entendre ainsi :
« Quand nous regardons ailleurs ! »


28.09.19

Excuses de l'homme d’État
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Un homme d’état
peut-il être autorisé,
ou s'autoriser,
à tuer, si l’état l'exige,
si le pouvoir lui échappe,

son honneur bafoué,
si le peuple se révolte,
si Dieu n'a plus cours.
La guerre est-elle parfois
juste, essentielle pour vivre,

survivre, par chance ?
Ou, à l'occasion s'enfuir

des prisons funestes
où croupir à longues nuits
dans la fange et les remords ?

Un homme d’État
pourrait-il être excusé

de ses manquements,
s'il sait être convivial,
sans mépris ni vaine gloire ?

27.09.19

Paix à son âme !
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Le grand homme est mort !
L'incendie de la maison
qu'il nous reprochait
de ne pas vouloir éteindre
finit de nous consumer.

Foin de dithyrambe !
Qu'il nous évite l'Irak
n'est pas sans mérite.
Et qu'il ose reconnaître
notre culpabilité

de peuple Français
dans le génocide juif,
non plus...mais sans plus !
Et pas la paternité
du consensus corrézien...

26.09.19

Demi-solde
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Vivre dans la joie
est une tâche escarpée,
quand le gris nous cerne.
Et pourtant ,parfois, le ciel
s'éclaire entre deux nuages,

qu'on voudrait d'un bond
atteindre pour vaincre l'angoisse
de notre impuissance
et que notre pesanteur
ravale au rang des vœux pieux.

Quand je me souviens
des vents qu'affrontait mon âme
aux jeunes années
je les sens toujours gonflés
d'une sainte et juste hargne.

Aux déchaînements
de nos colères d'Automne
répondent, dit-on
les hésitations frondeuses
des cyniques hivernaux.

Mais de ce gamin
qui se rêvait conquérant
du monde passé,
j'ai grand mal à supporter
la tristesse du grognard.
25. 09. 19

Présence au Monde
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Ouvrir le journal
est un acte citoyen
qui me permet d'être
présent à la vie du monde,
sans endosser sa misère.

Citoyenneté
du curieux velléitaire,
ou de l'empêché,
qui se fait son opinion
au second degré, hélas !

Écrire au journal
est un geste plus complexe
qui veut confirmer
la présence du lecteur
et son attention distraite.

Quant aux mots-croisés,
c'est le repos du guerrier,
que le Sudoku
décourage de ses chiffres,
sans surprise et sans humour.

Éplucher ma soupe
dans le journal déployé
puis à la poubelle
jeter, sans autre état d'âme,
Cette « misère du monde ».

De la boite à lettres
au conteneur des ordures,
destinée des mots.
Tant et tant de lève-tôt
ont-ils cru les bien soigner ?

23.09.19

Voir le Fils de l'homme
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Lorsque je te vois
compagnon d'apocalypse,
je sais que nous sommes
sur le chemin de la vie
non sur celui de la mort.

Chemin tortueux,
en dépit des apparences,
mais voie d'espérance,
où l'humain, notre avenir,
achève son devenir.

La révélation,
dans la fumée des brûlis
est pour nous le signe
de la vie régénérée,
de la joie qui monte en nous.

22.09.19