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Les carnets du gyrovague

18 décembre 2009

Retourner à la fontaine de Barenton

L'autre soir, à l'atelier, j'ai trouvé posé devant moi ce verre de cristal, rempli d'eau.
M'était-il destiné ? Que fallait-il en faire ? Virtuel ou réel ?
Ou, encore, n'était-ce qu'un leurre pour qu'en surgissent les réminiscences de quelques vieux rêves ?

Dans mon verre d'eau
je retrouve le mystère
de la vie rêvée.
Mais la fontaine, où je puise,
se dérobe à mes questions.

Alors le cristal,
qui brise quand je le heurte
le regard du Graal
mouille le perron magique.
Le ciel s'assombrit et tonne.

Déchaînée d'éclairs,
la vie s'élance et bouillonne,
épaulant le rêve,
Jusqu'à l'horizon sauvage,
où se love l'Utopie.

Boire tout mon soûl,
pour apaiser ma grand' soif !
Saurais-je jamais
qui se cache au fond du verre,
sans vouloir avouer son nom ?

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18 décembre 2009

De Kiôto à Copenhague

Au ciel, les oiseaux
chantent, quand vient le Printemps,
les fleurs bleues des prés.
Mais auparavant l'Hiver
déploie un sombre décors.

L'Esprit pourra-t-il
inspirer à temps les maîtres
de notre planète ?
Darwin a toujours raison,
"Les forts sont bien les plus forts".

L'amour s'est noyé.
Ophélie au fil de l'eau
dans la nuit s'éloigne.
Hamlet, sa vengeance au coeur,
reste seul à philosopher.

"Être,ou ne pas être"...
-au grand concert des nations-
"Telle est la question?"
Y a-t-il une âme pure
au royaume de Jutland ?

16 décembre 2009

Métaphysique de l'Humus

Il y a en Suisse,
m'a-t-on dit, un fier musée
d'art contemporain
qui expose, en son mitant,
un tas de compost informe.

On peut y puiser
à son gré de quoi bouster,
en toute saison,
ses jardinières fleuries,
ou ses semis de légumes.

L'expression d'Art Brut
permet, ainsi, au poète,
de mieux mesurer
la valeur ontologique
de l'humilité première.

7 décembre 2009

Bains de foules

Les gens de pouvoir
ont des reflets si troublants,
quand ils vont aux peuples,
qu'ils n'ont au bout de leurs branches
que fruits  d'optique illusoire.

5 décembre 2009

Calendes de pierre

Devant moi la lande
dévoile son horizon
de secrets intimes
et de vieilles espérances.

Serpents dans leurs cendres,
les essarts des derniers feux
tordent leurs racines.
L'alignement des menhirs
confirme leur évidence.

Et sur ce grimoire,
la leçon à déchiffrer
-ce fragile signe-
donne sens au cours du temps
qu'il faut pour aimer et vivre.

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2 décembre 2009

Pour en terminer avec "Ciels" (voir 10.10.09)

Non ! Pas une erreur,
la vie seulement si simple,
collier de rosée,
dans l'enfilement des jours
en attente d'espérance.

Et cette espérance,
pourrons nous l'aimer d'amour ?
Sauf à réapprendre
le sens charnel de ce monde
et la compagnie des choses,

Jusqu'à façonner,
au feu des banalités,
une âme nouvelle,
cheminant en liberté,
dans le tremblement de l'être.

30 novembre 2009

Jusques à quand ?...

Génocide ou Crime
Contre notre Humanité ?
Combien faudra-t-il
de renvois à la frontière
pour en être convaincus ?

Et qui le sera ?
Le bourreau des basses oeuvres
ou le décideur ?
ou encor ce pauvre peuple
qui n'aura pas su crier

son indignation,
sa honte d'appartenir
à une nation
pour qui la chasse au faciès
est un sport de privilèges ?

27 novembre 2009

Retour sur images

Tu te croyais fort.
Partir pour le bout du monde
te semblait un jeu
aux ordres d'un capitaine
sans peur, et droit dans ses bottes.

Tu ne voyais pas
les défauts de l'équipage,
ni les tiens non plus.
Cette indifférence aux autres,
sans lesquels tu es si peu.

Le vaisseau tanguait
affrontait les éléments
sans virer de bord.
Qui donc était à la barre,
pour gommer tes défaillances.

Maintenir le cap,
en dépit des coups de chiens,
rentrer à bon port,
au coeur même des détresses,
découvrir ce qui émerge.

25 novembre 2009

Navigation hauturière

La brume se lève
et les rives de l'estuaire,
devant nous, s'effacent.
Pourtant la mer, au de-là,
nous appelle de son souffle

Percer cette brume,
discerner écueils et pièges,
le pilote le peut-il,
sans boussole ni croyance,
dans les courants de violence ?

Les mains sur la barre,
crispées pour passer en force,
comment deviner
la silhouette qui s'esquisse
au coeur de l'esprit troublé ?

Sinon reconnaître
l'extrême faiblesse humaine
et qui est sa force,
pour qui sait lire la vie,
ouverte sur le grand large.

24 novembre 2009

Petite philosophie

Le temps te dépasse,
il court plus vite que toi.
Tu auras beau faire,
tu ne peux le rattraper.
Assieds-toiAssieds-toi ! Reprends ton souffle !

+ +
+

Au jour ce matin
les mots ne se montrent pas.
Peur d'être mépris ?
sans doute ! Ou bien lassitude
des habitudes contraintes ?

+ +
+

Le sol, qu'en extraire,
si l'eau vient à lui manquer,
ou dans son délire
le noie ?  Et comment régler
le goutte à goutte du ciel ?

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