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Les carnets du gyrovague

8 juin 2011

Tiens ! La tourterelle...



Tiens ! La tourterelle
insiste. Si mon réveil
est trop lent pour elle,
qu'a-t-elle à me dire,
que son angoisse trahit ?

 

Roucoule ! Roucoule!
Je n'en suis pas étonné :
tu es « lève tôt ».
Laisse moi un peu de temps
pour ouvrir, au jour, mes yeux .

Et rassure-toi !
Mes rêves déjà s'effacent
et je reprends vie.
Un pas hors du lit suffit
pour que soit le bonheur d'être,

si les yeux s'accordent
un regard renouvelé
entre les paupières,
et dans le soleil décèlent
la merveille de la vie.

08.06.11

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7 juin 2011

Petite poétique

Petite Poétique
-
(en lisant « Le Bonheur d'être ici » de Michaël Edwards)

 

Quel est donc le but,
si ce n'est de « l'infini
créer du nouveau ».
Et non pas « du défini,
trouver de l'inépuisable ».

Car l'inépuisable
univers n'est pas fini
comme dit Claudel.
S'il l'était : ça se saurait,
et ça ne serait pas drôle.

Et le risque pris,
le pari de Baudelaire, 
me paraît plus juste,
pour qui refuse la clôture
comme une limite à l'être.

 

07.06.11

6 juin 2011

Pauvre Figuier !

Pauvre Figuier !

-
(Matthieu 21,1-22)


La chouette du parc
énumère ses exploits
à qui veut l'entendre.
Y a-t-il encore une âme
qui saisisse sa parole ?...

Quelque nid, peut-être,
où le coucou, cet intrus,
se glisse furtif,
dès venu le jour du leurre,
pour y déposer ses œufs.

De Dame Nature,
faut-il croire ce qu'on dit:
qu'elle est belle et douce ?
Ou bien nos yeux sont-ils faits
pour ne voir que nos désirs ?

C'est là qu'est le signe,
si le figuier ne peut pas
calmer, hors saison,
cette faim de fruits issus
de la foi et de nos doutes.

4.06.11

31 mai 2011

La force et le feu

La force et le feu
-

Le feu, c'est la vie.
Le feu c'est aussi la force.
La vie de la force et la force de la vie
ne font pas non ménage.

Une seule force
pourtant. Le mystère est là.
L'âme, en ses puissances,
doit en elle discerner
les amers auxquels se fier,

la force du vent,
sur quelle amure établie
l'écoute à border
et le gisement fixé
pour éviter les écueils.

31.05.11

30 mai 2011

Le feu et la force

Qui était ce dieu ?
En créant cette chimère
que voulait -il faire ?...
Pourquoi le feu, Goéland ?
Explique moi ce mystère...

 

« Neptune on l'appelle
et d'autres Poséïdon.
Venu d'un autre âge,
c'est le même demiurge
que n'invoque plus personne.

Mais le feu qui couve
au plus profond des abysses,
est force vitale...
Et c'est lui qui offre à l'âme
le trésor de ses puissances

A l'homme l'usage
qu'il fera de ces richesses,
en bien ou en mal.
Libre à lui de bien choisir
le cap qu'il pourra tenir.

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29 mai 2011

La chimère

La Chimère
-

« Noyée dis-tu ?...Vois !
Elle nage entre deux eaux,
car c'est sa nature !... »
Et l'oiseau, soudain bavard,
me révèle ses secrets.

« Venise n'est pas
ce que croient les nostalgiques...
Mi-poisson, mi-ville,
c'est une belle chimère,
créée par un dieu marin.

De cette lagune,
eau, terre, air et feu mêlés,
en ces temps barbares,
pour défier la force inculte,
venue du confins des steppes. »

 

29.05.11

28 mai 2011

Bel oiseau, dis-moi !

 

 

« Bel oiseau, dis-moi,
où est l'âme de la ville...
je ne la vois plus ? »
Mais l'oiseau ne répond pas.
Suis-je à ce point importun ?

« Pourtant Goéland,
sur ton perchoir immobile,
tu es attentif...
Que vois-tu dans ces eaux glauques
qui échappe à mon regard ?

Une proie possible,
égarée entre deux eaux,
ou plus loin peut-être... »
L'âme que je cherche, en vain,
serait-ce elle, ainsi noyée ?

28.05.11

27 mai 2011

Le gardien de l'âme

Le gardien de l'âme
-

Ah ! Les chats? Ouais... pauvres chats !

Qu'ils n'aient pas toujours une très bonne réputation

et qu'ils ne soient pas toujours qui l'on croit,

comme si je ne l'avais pas su.

Louis Guilloux. Parpagnaco.

 

Mais où est cette âme ?
Où se cache-t-elle ? En quelle
ruelle s'est-elle
égarée pour échapper
au masque dont on l'affuble.

Quelle piste suivre ?
Faut-il se fier aux pigeons
ces vieux chapardeurs,
ou aux moineaux plus agiles
qui leur volent leurs rapines ?

 

A qui d'autre encore ?
Un vieil ami m'avait dit
jadis, qu'à Venise
les Doges avaient confié
la Sérénissime aux chats...

Ils étaient bien gras,
après avoir triomphé
des hordes de rats.
Mais de chats je n'en vois plus
trainer hasard des rues !

 

En dernier ressort
je m'adresse au goéland,
à l'entrée du port.
Sur son duc-d'Albe perché
c'est lui qui fait la police.

 

27.05.11

26 mai 2011

Marche au long cours

Marche au long cours


Et pourtant la ville
a une âme bien vivante
pour qui veut chercher,
au delà du Rialto
et des pigeons de Saint Marc.

Bien cachée aussi,
Comme le Pont des Soupirs,
emmailloté par
la nourrice Toyota,
en bleu-azur...et si pur !

Mail il faut marcher,
louvoyer au long des quais
et passer des ponts,
laisser là les gondoliers
et marcher,marcher,marcher... 

25 mai 2011

Revoir Venise

Revoir Venise ! 
(carnet de croquis au retour d'un voyage) 

-


Pourquoi revenir
à nouveau dans cette ville ,
où par le passé
nous sommes déjà venus
respirer son air étrange ?

Étrangers nous sommes,
mais cette fois notre approche
se veut aérienne...
Et par le hublot la lagune
tend un étonnant miroir.

Précarité folle
que la mer peut effacer
s'il lui prend l'envie,
de récupérer ses droits
sur sa vieille concession

Mais pourquoi faut-il
que cette précarité
se fasse aujourd'hui
plus sérieuse et nécessite
de gigantesques travaux ?

Question sans réponse.
On ne récrit pas l'histoire.
Si la ville est là,
c'est qu'il fallait échapper
à la furie des Lombards.

Venise a tenu,
contre vent, force et marée.
Le profit aidant
la force a changé de camp :
celui des ruses marchandes.

Et, mine de rien,
jusqu'à soumettre le monde
à son désir fou
de richesse et de puissance,
Pour la gloire de ses Doges


Le temps sans appel
et la fortune volage
ont changé la donne.
S'il ne reste qu'un décor
faut-il le sauver des eaux ?

25.05.11

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