Au seuil du langage

Au seuil du langage
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Il y a dans l'air
un parfum d'étrangeté
qui me paralyse
 et m'interdit le sommeil.
Quelle folle dyspepsie !

C'est l'inspiration
qui se glisse entre l'être
et le lieu du jour,
l'espace que je dispute,
le temps qu'il faut pour transcrire

cet appel des mots
qui permet de percevoir
la reconnaissance
qu'ils formulent à mi voix,
de l'un à l'autre, dite.

C'est du bruissement
que va naître le désir
de la création
qui de l'ébauche
surgit, sur l'établi du poète,

dans le grand silence
où l'Esprit et la conscience,
par plume ou spatule,
approchent leur libertés
aux détours de l'avenir.

18.09.23