Jardin-ouvrier

Jardins ouvriers
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« Le gendarme qui a planté ces courgettes
ne peut être qu'un homme bon »
Babeth Jeannet
Olargue 1994

La liberté! Où ça ?
Mais dans mon jardin, voyons !
Là où les saisons
passent sans marquer leurs pas.
Où leurs hésitations folles

invitent à entrer
sans crainte d'un chien-gendarme,
ou autre moi-même
en peine de l’œuvre libre
créée d'une main ouverte

« C'est triste », dis-tu,
un jardin mal cultivé ! »
Mais où est le mal
pour un jardin-ouvrier
dont la vie est l’œuvre même

qui offre la rose
aux promesses du soleil
et renaît au jour,
aux regards des amoureux,
dans leurs rêves sublimés.

19.11.22