Sur le seuil du crime

Sur le seuil du crime

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Sur la situation des otages
des SS en Mai 1945

(Arte 03.05.16)

Se laisser aller
vers la solution finale
et baisser les bras
- réaction désespérée
devant l'horreur absolue -

n'était pas de mise.
Il leur fallait résister,
relever la tête,
mais sans qu'elle dépassât
la norme du troupeau soumis.

Rester disponible,
en soi, et prêt à saisir
la chance ou la grâce,
face au tremblement du monstre
quand l'esprit frémit en lui,

sur le seuil du crime.
Car l'esprit, malgré tout, veille
et ouvre une brèche
dans la cuirasse d'acier.
Le pire n'est jamais sûr.

Mais cette espérance
n'est pas donnée en principe,
il la faut construire.
Incertitude totale
au chemin d'humanité.

04.05.16