18 février 2016
A la porte de la nonantaine
A la porte de la nonantaine
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Quand je me souviens
des vieillards de mon enfance,
j'éprouve soudain
un étrange sentiment
de solitude taiseuse.
Je reste sans voix.
Le silence s'épaissit.
Les mots se dérobent
dans la brume mémorielle
des a priori formels.
Qu'est donc un vieillard
pour un homme de mon âge ?
L'enfant que j'étais
avait-il conscience vive
de ce qu'il serait plus tard ?
Ou refusait-il
de vieillir en grandissant ?
Car là est l'enjeu :
Peut-on espérer murir
en évitant de mourir.
18.02.16
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