Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les carnets du gyrovague
21 mai 2011

Au pilori de l'image

Au pilori de l'image
-

Rude solitude
du prisonnier en attente
de son jugement,
enfermé face à lui-même.
Absolue déréliction...


Folie addictive
qui fait de l'homme une bête,
en rut permanent,
substitut de ce pouvoir
qu'il croit saisir comme un leurre,

sans fin dérobé.
Dans cette clôture froide,
peut-il y avoir
un espace de chaleur
où l'amour trouve sa place ?

 

Une compassion
où victimes et bourreaux
saisis, piétinés
au pilori de l'image
puissent enfin s'expliquer ?

Quel est cet enfer
qui se dit : "des droits de l'homme",
quels sont ces démons
qui confondent l'intérêt
et la vérité des justes ?

Quelle liberté
rachète-t-on à prix d'or ?
Qu'elle humanité
veut-on corrompre et confondre,
pour en mieux nier l'esprit ?

Le cours de l'Histoire
peut-il en être inversé,
et pour quel profit,
si le mur de l'inconscience,
devant nous s'écroule enfin ?

21.05.11

Publicité
Publicité
20 mai 2011

Emerveille-toi !

 

 

Émerveille-toi !
-

 

Qu'est-ce que ma vie
qui m'émerveille toujours,
malgré mes terreurs,
quand je m'avance un peu plus
au pays des libertés ?

Et, si je poursuis,
et qu'au visage de l'autre
je vois un sourire
qui éclaire son regard,
mon regard aussi s'éclaire...

en fraternité,
reliant en humanité
les élans des peuples,
en marche dans leur désert
pour déloger les tyrans,

Et ne puis-je encore,
au  de-là de mes terreurs,
retrouver l'élan
de l'enfant des origines,
émerveillé du ciel bleu ?

20.05.11 

19 mai 2011

Question en instance

Question en instance
-

 

Venise n'est-elle
que ce feu intemporel
ou l'air des lagunes
et les eaux des profondeurs
engendrent la terre ferme ?

18 mai 2011

De Lourmarin à Tipasa

De Lourmarin à Tipasa
-

En lisant « Albert Camus, fils d'Alger »

de Alain Vircondelet

Fayard.2010

Feuillète ce livre
posé sur la cheminée !...
Donne toi ce temps !
il t'appelle à tamiser,
en toi, ta journée d'images.

Un mot : « Lubéron »
à tes yeux venus, soulève,
-homme de grand vent-
une vague de lumière,
déferlant à l'horizon.

De Char à Camus,
la fraternité vivante,
« Pensée de midi »,
tend sa force tellurique
du Ventoux au mont Chenoua.

 

18.05.11

16 mai 2011

Intergénération

Intergénération

Aux amis de C... compagnons d'écriture

 

Trente ans nous séparent.
Nos communautés de vie
sont aux antipodes.
Les étoiles dans nos ciels
n'ont pas la même brillance.

« Je voulais vous dire... »
disiez-vous les premiers jours
de notre rencontre...

Et les mots se bousculaient.
Qu'avons nous tenté ensemble ?

De les éclairer ?
Et de rompre le silence
-terreur ordinaire-
qui brouillait le paysage
et l'entendement commun ?

Ou, plus simplement,
avons nous écrit la vie
comme elle nous vient,
avec ses creux et ses bosses,
ses malheurs et ses bonheurs.

Pour qu'en fin de page
nous levions les yeux ensemble
jusqu'à l'horizon
sans qu'un nuage ternisse
la merveille du couchant.

 

16.05.11

Publicité
Publicité
15 mai 2011

Garde à vue

Garde à vue
-

Venez ça, les mots !
Asseyons nous et causons !
Qu'avez vous en tête ?
Est-ce de vous dérober
devant la réalité,

pour ne pas avoir,
au delà des apparences,
toujours exposées,
à lire dans son regard
l'incertain de l'univers ?

Est-il assuré
l'homme qu'on interroge
de son parler vrai.
Son corps-défendant trahit
le rebelle en sa pensée.


15.05.11

14 mai 2011

Malaise dans la cour d'école

Malaise dans la cour d'école
-

 

Je voulais vous dire...
Mais à quoi bon si personne,
ici, ne m'écoute !
Prêcher ailleurs ou me taire
et garder ma vérité ?

Est-ce la sagesse
qui gagne le vieux bavard ?
La résignation
à se replier sur soi,
tandis que le temps s'efface ?


Ou le ciel encore
dont les couleurs s'atténuent ?
Non plutôt les mots
qui se lassent de jouer
toujours dans la même cour !

14.05.11

13 mai 2011

Justice est faite ! crie la vengeance.

"Justice est faite ! "crie la vengeance.
-

Quelle est cette angoisse
qui me vient des  temps a
nciens?
Sans cette mémoire
du corps à demi gommée
qui se souviendrait des crimes ?


« On l'a eu ! » Oui, mais
fallait-il le tuer ainsi
et sans jugement ?
Devait- on lui retirer 
sa présomption d'innocence ?


Le respect de l'homme
-après tout ce sang et d'autre
sans doute à venir-
qui introduit la justice
dans la sphère des pouvoirs

fait-il sens encore ?
Et céder à la vengeance
de l'expéditif,
pour ne pas devoir juger,
est-ce juste aux yeux des peuples ?

 

                                                                                                    13 .05.11

12 mai 2011

Debout !

Debout !
-

Bruissement au loin.
Le silence, en toile de fond,
à peine s'ébroue.
Un coq...Un chien... Une voix...
La terre s'accorde au ciel.

L'aurore bientôt !
Qui du bruit ou de l'harmonie,
surgira des limbes ?
L'ankylose du sommeil
s'estompe. La vie revient.

Un doux contrepoint
quelque part se mitonne.
L'odeur du pain chaud
sur l'oreiller se glisse...
Il n'est plus temps de rêver.

 

12.05.11

11 mai 2011

Les mots de retour

Les mots de retour
-

 

 

Je voulais aller
voir comment on vit ailleurs.
J'en reviens à peine!...
En moi les mots restent cois
dans leurs caches de prudence.

Que devrais-je dire
pour qu'ils reviennent vivants
de mon beau périple
et reprennent leur fonction
dans le cours de la parole ?

"Vois l'arbre aux écus,
son trésor se fait discret
il ne se révèle
que sur le sol, à l'Automne,
en feuilles d'or étalées.

Muris bien tes mots, !
Ils ont besoin des mois noirs
qu'il te faut fouler
pour enrichir le compost
de la prochaine saison".

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 > >>
Les carnets du gyrovague
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 53 046
Publicité