Bon gré, mal gré

Bon gré, mal gré
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Je me croyais libre
d'aller, venir à mon gré.
Mon gré me trompait.
Je le connaissais si mal,
sans doute en abusait-il.

« Connais-toi toi même !»
nous dit le vieux philosophe.
Le champ est immense,
l'âme a tant de recoins,
une vie y suffirait-elle ?

Est-ce nécessaire
si du gré à l'agrément,
dans mon innocence
je rencontre le désir,
le plaisir de l'accompli,

ou la frustration
de l'échec inévitable
quand je vais plus loin,
que mes forces présumées,
trop loin pour mes capacités.

Alors, qui est-il,
ce gré ? Est-il un leurre,
un brin de raison
qui se glisse dans mon âme
entre le bien et le mal ?
25.05.19