Ferme intention

Ferme intention

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Je veux revenir
sur ces moments de présence
à soi et au monde
où l'être se renouvelle,
mais ne ferme pas sa porte.

Possible évidence
pourquoi cette lassitude
de la porte, ouverte
ou fermée, suivant l'usage
du soi, en soi, qu'on veut taire.

Les mots se font rares,
comme si s'en tarissait
le bouillonnement.
Est-ce par prudence ou peur
qu'ils se retirent ainsi ?

Faut-il leur apprendre
à rechercher la confiance
qui semble les fuir,
ou peut-être exiger d'eux
qu'à leur langue ils soient fidèles.

Je ne ferai plus
- j'en ai mis ma main au feu-
que marcher et dire...
Et tant que je pourrais être,
comptez sur moi : je suis là !
03.10.15